"L'opération sécuritaire, policière et militaire se poursuit. Le ratissage continue", a déclaré son porte-parole Yasser Mesbah, précisant que dans la ville de Ben Guerdane même la "la situation est stable".
Lundi à l'aube, des jihadistes avaient attaqué une caserne de l'armée, un poste de police et un poste de la garde nationale (gendarmerie) tunisiennes à Ben Guerdane, une ville de 60.000 habitants proche de la frontière avec la Libye.
Selon un bilan officiel encore provisoire, 36 jihadistes et 11 membres des forces de l'ordre (six gendarmes, trois policiers, un douanier et un soldat) ont péri. Sept civils ont également été tués dans des circonstances non précisées.
Le chef du gouvernement Habib Essid tient une conférence de presse dans la matinée sur ces attaques. Lundi, il avait affirmé que leur but était d'établir "un émirat" du groupe Etat islamique (EI) à Ben Guerdane, tandis que le président Béji Caïd Essebsi a évoqué une attaque "sans précédent, coordonnée".
Les autorités ont aussi annoncé avoir saisi d'"importantes quantités" d'armes de guerre et de munitions.
Le nombre total de jihadistes impliqués n'est pas connu, tout comme leur identité, mais les autorités ont souligné que sept d'entre eux avaient été arrêtés.
Un couvre-feu nocturne a été décrété à Ben Guerdane, qui "a été respecté" selon M. Mesbah.
La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de policiers et de soldats ainsi que de touristes.
Ces attaques simultanées contre des installations sécuritaires, d'ampleur inédite, interviennent moins d'une semaine après de premiers heurts armés dans cette même région.
Tunis, qui compte plusieurs milliers de ressortissants dans les rangs d'organisations jihadistes à l'étranger, exprime régulièrement son inquiétude à propos de la Libye, où le chaos politique depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi a permis l'essor de l'EI.
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