"Dans cette affaire, Hollande et Valls jouent gros, mais pas ensemble", croit savoir Jean-Marie Montali (Le Parisien/Aujourd'hui en France). "Le président, qui a en tête sa réélection, n'a pas les moyens de se mettre à dos une bonne partie de l'opinion. Quand au Premier ministre, attaché à son image de réformateur droit dans ses bottes, il fera sans doute le moins de concessions possible", explique-t-il.
"Que veut François Hollande ?", se demande Cécile Cornudet dans Les Echos. "Est-il sur la même longueur d?onde que son Premier ministre ? Personne, même chez ses proches, ne le sait vraiment. Même Manuel Valls sans doute", suggère-t-elle.
De son côté Nicolas Beytout de L'Opinion craint qu'"à trop lâcher pour sauver sa réforme, le chef du gouvernement risque d?aboutir à l?inverse de l?effet recherché." "Manuel Valls doit tenir. Ou reporter sa loi", conclut-il péremptoire.
Dans Le Figaro, Anne de Guigné évoque des "dialogues de sourds sur la loi travail" et croit que "pour gagner, a minima, le soutien des réformistes, le chef du gouvernement risque de devoir a priori sacrifier l?essentiel du projet de loi."
"En Allemagne, des chômeurs sont devenus travailleurs pauvres", rappelle Didier Rose dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, ce qui explique sans doute que "plutôt que d?en arriver là, le choix s?est focalisé sur la loi. On tricote, découd, rafistole."
"La mobilisation des étudiants conjuguée aux grèves dans les transports va finir par venir à bout des derniers soutiens à François Hollande.", prédit Jean-Michel Servant du Midi Libre qui pense que "beaucoup de déçus risquent de lui envoyer, tout bonnement, l?addition."
"Sur un point au moins, le Medef se trompe - ou bien nous ment : non, la réforme du marché du travail n?est pas la panacée qui nous guérira à elle seule du chômage", affirme Laurent Joffrin dans Libération qui refuse toutefois qu'on s'en tienne "dans un sens ou dans l?autre, à des slogans simplificateurs."
Enfin Hervé Chabaud s'interroge dans L'Union: "alors que le président de la République et son Premier ministre se retrouvent à un niveau très bas dans l?opinion publique, qu?ont-ils à perdre en n?allant pas jusqu?au bout de leurs idées ?"
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