Dans la ligne droite d'arrivée, Démare a pris l'initiative avant Nacer Bouhanni, son ancien coéquipier et rival, qui est resté dans sa roue (3e).
Ce bon "timing" a permis au Picard de déborder le Britannique Ben Swift (2e) qui avait lancé le sprint de loin et condamné ainsi le Belge Edward Theuns, à l'attaque dans le final de cette froide journée.
"C'est une victoire que j'attends depuis longtemps", a reconnu Démare, en retrait la saison dernière. Mais, après un "bel hiver" de son propre aveu, l'ex-champion du monde Espoirs s'est relancé cette année en gagnant le mois dernier une étape de La Méditerranéenne avant de s'imposer pour la première fois dans Paris-Nice.
Le champion de France 2014, qui rêve par-dessus tout de Paris-Roubaix, s'est déclaré d'autant plus comblé que le sprint de Vendôme rappelait par moments les classiques, à cause de quatre passages sur des chemins de calcaire. Mais aucun des grands favoris n'a été piégé à cet endroit... contrairement à la traversée de la plaine menant à Vendôme.
Une grande cassure provoquée par l'équipe Sky du Britannique Geraint Thomas, à l'entrée des 50 derniers kilomètres, a rejeté à l'arrière une centaine de coureurs (parmi lesquels Costa, Spilak, Coppel, Kristoff). L'écart, d'une cinquantaine de secondes, n'a été comblé qu'à une douzaine de kilomètres de l'arrivée avant le second tour de circuit et les deux dernières zones empierrées.
- Matthews indifférent au froid -
Le Français Tony Gallopin, à l'attaque dans le dernier passage montant (comme Pierre-Luc Périchon au premier passage), a tenté alors de provoquer la décision. Mais Thomas et l'Espagnol Ion Izagirre, deux de ses adversaires pour le classement général, ont suivi, tout comme le porteur du maillot jaune, Michael Matthews, très à l'aise et ambitieux sur ce Paris-Nice.
L'Australien, qui a conservé le maillot jaune de leader, a empoché une bonification en cours d'étape. "C'était facile à faire et c'est bon pour le classement général", a estimé Matthews, désormais nanti de 3 secondes d'avance sur le Néerlandais Tom Dumoulin.
Cinquième sur la ligne, Matthews a expliqué avoir couru différemment des sprinteurs visant le succès d'étape: le vainqueur du prologue entend bien conserver le maillot jaune le plus longtemps possible.
"Mon équipe a travaillé toute la journée et je me suis retrouvé un peu isolé dans le final. J'ai dû surveiller les coureurs du classement général", a déclaré le chef de file de l'équipe Orica, qui est apparu indifférent au froid ("Je n'ai pas peur des conditions extrêmes", a-t-il souri).
Mardi, la deuxième étape s'annonce encore favorable aux sprinteurs sur le parcours de 213,5 kilomètres reliant Contres (Loir-et-Cher) à Commentry (Allier). Mais, cette fois, sans les chemins de calcaire que Matthews a salué comme "une bonne nouveauté".
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