"Les unités sécuritaires et militaires ont pu tuer 21 terroristes et en arrêter six après que les postes de la Garde nationale et de la police ainsi que la caserne militaire ont été visés par des attaques simultanées de la part de groupes terroristes armés à Ben Guerdane", une ville proche de la frontière libyenne, ont déclaré les ministères de l'Intérieur et de la Défense dans un communiqué commun.
Le communiqué, qui a parlé d'un bilan provisoire, a fait aussi état de quatre civils tués dans les violences à Ben Guerdane mais sans préciser les circonstances exactes de leur mort.
Plus tôt, le ministère de la Défense a indiqué qu'un soldat avait péri dans les affrontements ayant suivi les attaques et une source hospitalière avait rapporté la mort de deux agents de sécurité.
Les attaques menées par des "terroristes" ont été déjouées, selon le service de communication du ministère de l'Intérieur, en allusion aux jihadistes.
Des patrouilles de l'armée "se sont déployées dans la ville de Ben Guerdane et ont sécurisé ses accès", a-t-il ajouté.
La présidence du gouvernement a évoqué dans un communiqué "une attaque terroriste contre des installations militaires et sécuritaires à Ben Guerdane", en annonçant une réunion d'urgence entre le chef du gouvernement et les ministères de l'Intérieur et de la Défense.
- survol d'hélicoptères -
Le ministère de la Défense a appelé les habitants à la prudence en leur demandant d'informer les autorités de toute présence suspecte.
Des habitants avaient indiqué à l'AFP que des échanges de tirs étaient en cours tôt le matin et fait état d'une forte présence sécuritaire dans la ville survolée par des hélicoptères.
Le poste-frontière de Ras Jedir a été fermé pour une durée indéterminée, a indiqué à l'AFP le ministère de l'Intérieur.
Les routes menant à Zarzis et Djerba, au nord de Ben Guerdane, ont été fermées à la circulation, selon une source de sécurité dans la région.
Ces violences interviennent alors que la Tunisie dit régulièrement son inquiétude à propos de la situation en Libye, pays voisin livré à un chaos qui a permis l'essor du groupe extrémiste Etat islamique (EI).
Un bombardement américain a visé en février près de Sabrata, en Libye, un camp d'entraînement de combattants et avait fait plusieurs dizaines de morts. Parmi eux figurerait Noureddine Chouchane, un Tunisien décrit comme un cadre opérationnel de l'EI et qui serait derrière deux attaques en Tunisie, celle du musée du Bardo à Tunis (22 morts) et celle de Sousse (38 morts).
Mercredi dernier, cinq extrémistes venus de Libye retranchés dans une maison ont été abattus lors d'une opération menée par les forces de sécurité à Ben Guerdane alors qu'un civil a été tué par une balle perdue. Au moins quatre des extrémistes étaient de nationalité tunisienne.
Le Premier ministre Habib Essid avait dit que l'action des forces de l'ordre avait permis de "déjouer des actions terroristes".
Les autorités tunisiennes ont récemment achevé la construction d'un "système d'obstacles" sur près de la moitié des 500 km de frontière commune avec la Libye.
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