"Il faut enlever ce plafonnement, il faut enlever la barémisation (...) Je ne lâcherai pas là-dessus", a-t-il dit sur Europe 1, en rappelant que faute d'être entendue, la CFDT se mobiliserait contre le texte.
"On est en face de salariés qui ont subi un préjudice, il est normal que ce préjudice soit réparé", a fait valoir le numéro un de la CFDT. Il a plaidé pour "un barème indicatif qui ne soit pas contraignant".
Dimanche, Manuel Valls s'est dit prêt à des adaptations sur le barème des indemnités prud'homales pour licenciement abusif mais sans en remettre en cause le principe. "Dans ce cas, il y a aura désaccord de la CFDT", a prévenu Laurent Berger.
Le texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri prévoit que les dommages et intérêts ne dépassent pas 15 mois de salaire, selon l'ancienneté, alors que la pratique est un mois de salaire par année d'ancienneté.
Alors que son syndicat est présenté comme l'interlocuteur privilégié du gouvernement, Laurent Berger a mis en garde contre "l'instrumentalisation". "La CFDT ne se laissera instrumentaliser par personne, ni par le gouvernement, ni par la majorité, ni par le patronat qui essaie d'imposer sa doxa libérale ni par les autres organisations syndicales qui se réfugient dans les postures".
"La CFDT a une boussole, la situation des salariés", a-t-il dit.
Manuel Valls va tenter cette semaine de convaincre les partenaires sociaux et les socialistes qu'il a entendu leurs "inquiétudes", avant la première contestation dans la rue mercredi.
Le projet de loi doit être présenté en Conseil des ministres le 24 mars, le temps de "retravailler" les points les plus polémiques.
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