Dix-huit ans après sa dernière campagne à la tête des Bleus, le lauréat de Roland-Garros 1983 et double vainqueur du Saladier d'argent en tant que capitaine en 1991 et 1996 a vécu un weekend sans anicroche où il a d'ores et déjà apprivoisé ses joueurs.
Sous les conseils de leur nouveau patron, Gaël Monfils, Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet n'auront pas laissé filer le moindre set, assumant leur statut de favori contre une sélection canadienne décimée.
Les forfaits de Milos Raonic (13e mondial), blessé aux adducteurs, et du spécialiste du double Daniel Nestor, retenu au chevet de sa fille malade, avaient mis les Français dans la peau d'immenses favoris. Ils ont eu le mérite de ne pas prendre les Canadiens de haut, s'efforçant de plier les matches du mieux possible.
Associés pour la première fois en double depuis fin 2014, Tsonga et Gasquet ont scellé le succès français en battant la paire canadienne composée de Vasek Pospisil et Philip Bester (7-6 (7-4), 6-1, 7-6 (7/4)) et 2h43 de jeu.
Pour la première étape de son troisième mandat (après 1991-1992 et 1995-1998), Noah avait innové en alignant les quatre meilleurs joueurs français sur la feuille de match, ce qui n'avait jamais été fait, à cause, souvent, de blessures ou de la méforme des uns et des autres.
- Les Allemands ou les Tchèques en quarts -
La délocalisation onéreuse de la rencontre aux Antilles était aussi une première dans l'histoire de la Coupe Davis. Ce choix, critiqué au début, aura finalement donné raison à Noah qui voulait réduire au maximum les espoirs canadiens en optant pour une terre battue extérieure.
Le sportif reconverti en chanteur veut mettre toutes les chances de son côté pour guider cette génération vers son premier Saladier d'argent qui échappe à la France depuis 2001, malgré trois finales (2002, 2010, 2014). Pour donner davantage d'épaisseur au rêve, il faudra en quarts battre soit l'Allemagne à domicile, soit les Tchèques - qui menaient 2-1 contre la Mannschaft après le double - à l'extérieur.
Au vélodrome Amédée-Détraux, réaménagé en rectangle ocre, les Français n'auront pas eu à batailler dur. Vendredi, après la victoire aisée de Gaël Monfils (17e) contre Frank Dancevic (245e) en trois sets (6-3, 6-1, 6-3), son copain Gilles Simon (19e) a été mené 5 jeux à 0 avant de renverser la situation (7-5, 6-3, 6-3) devant Vasek Pospisil (44e), le meilleur Canadien en l'absence de Raonic.
- Trois sur trois pour Gasquet et Tsonga -
Les deux amis avaient été préférés pour les simples à Tsonga et Gasquet, pourtant mieux classés (9e et 10e) mais préservés pour le double.
Ils n'avaient plus joué ensemble en Coupe Davis depuis la demi-finale remportée à Roland-Garros en septembre 2014 contre la République tchèque. Ils auraient dû disputer le double de la finale la même année, perdue contre la Suisse à Villeneuve-d'Ascq, mais Tsonga, touché à l'avant-bras droit, avait déclaré forfait.
Les deux hommes n'ont pas raté leurs retrouvailles en signant un troisième succès en trois matches de Coupe Davis, même si Tsonga a été bien moins tranchant que son partenaire.
Après un long bras de fer lors de la première manche (1h19), où ils ont dû sauver quatre balles de set, les Bleus ont déroulé leur jeu dans le deuxième acte, portés par les conseils de Noah, lui-même soutenu par sa famille, dont son basketteur de fils, Joakim, arrivé la veille au soir aux Antilles.
Après trois balles de break manquées à 4-4 dans la dernière manche, ils ont su de nouveau faire la différence dans l'ultime tie break.
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