Il a rappelé que le processus de règlement politique en Syrie, où plus de 270.000 personnes ont péri depuis le début du conflit en mars 2011, porterait sur la mise en place d'un nouveau gouvernement, la rédaction d'une nouvelle Constitution et la tenue d'élections.
La date des pourparlers, les deuxièmes du genre cette année, avait été repoussée du 7 au 9 mars pour des questions logistiques.
"Notre intention est de relancer le processus à partir du 9 mars dans l'après-midi", a indiqué M. de Mistura au quotidien panarabe Al-Hayat.
Mais, a-t-il précisé, "je pense que nous allons commencer le 10. C'est à ce moment que débutera le processus", selon la traduction arabe du journal.
L'envoyé spécial a expliqué que "certains participants arriveraient le 9. D'autres, en raison de problèmes de réservation d'hôtel arriveront le 11 et d'autres encore le 14".
M. de Mistura a précisé que les pourparlers se tiendraient comme les précédents, de manière indirecte.
"Des réunions préparatoires seront tenues, puis nous mènerons des discussions en profondeur avec chaque partie de manière séparée concernant les questions cruciales", a-t-il dit.
Il a en outre souligné que "l?ordre du jour du processus (de règlement) est clair: premièrement des négociations en vue d'un nouveau gouvernement, deuxièmement une nouvelle Constitution et troisièmement des élections parlementaires et présidentielle dans un délai de 18 mois".
Un premier round de négociations avait tourné court début février en raison de l'intensification des bombardements russes en Syrie. Moscou mène une campagne aérienne depuis septembre pour soutenir le régime de Bachar al-Assad.
Depuis, un accord sur une cessation des hostilités a été négocié et conclu par les Etats-Unis et la Russie, avec le soutien de l'ONU.
Mais l'opposition syrienne reste très réticente à prendre part aux négociations de Genève, estimant que les conditions n'étaient "pas propices".
Elle réclame notamment la libération des prisonniers et l'acheminement de l'aide humanitaire conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'ONU.
M. de Mistura a indiqué dans l'interview que l'ONU a fait parvenir de l'aide à "115.000 personnes" assiégées, sans préciser sur quelle période.
"Est-ce suffisant? non, pas du tout. Nous avons plus de 300.000 autres personnes", a-t-il souligné, rappelant qu'un total de 4,6 millions de personnes en Syrie se trouvent dans des zones difficiles d'accès.
"Durant le même période de l'année dernière, quel était le nombre de personnes auxquelles on avait accès? zéro. Les zones assiégées aussi. Il y a changement radical au niveau des chiffres", a ajouté M. De Mistura.
"Les choses bougent car il y a une très grande pression sur le gouvernement (syrien) pour qu'il permette de faire entrer des aides depuis le début de la cessation des hostilités", a poursuivi M. de Mistura.
Vendredi, Riad Hijab, coordinateur du Haut comité des négociations (HCN), regroupant responsables politiques et représentants de groupes armés de l'opposition, a affirmé que le président syrien Bachar al-Assad n'avait pas de place dans une future transition politique, "car il a les mains tachées de sang".
Cette semaine, M. de Mistura avait indiqué qu'il revenait aux Syriens de "décider" du sort de leur président, qui constitue l'un des principaux points de blocage à une résolution politique du conflit.
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