Le tennis y est actuellement le deuxième sport le plus populaire derrière le football, qui comptait 10.723 licenciés en 2015. Mais depuis des décennies, le nombre d'adhérents stagne aux alentours de 4.000. Il sont actuellement 4.480 répartis dans 43 clubs en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint-Barthélémy selon le président de la ligue locale Christian Forbin.
"Si on veut avoir une élite à un moment donné, il faut une masse importante au départ", souligne ce dernier, pour qui la venue du capitaine Yannick Noah, de Gaël Monfils, d'origine guadeloupéenne, et de ses partenaires peut avoir un effet booster.
"Nous sommes partis du constat qu'il y avait trois types de populations qui participeraient à l'événement : ceux qui jouent déjà au tennis, ceux qui jouaient à un moment et ont arrêté, et ceux qui vont venir pour le spectacle" analyse-t-il.
L'enjeu est d'attirer dans les clubs les deux dernières catégories. Pour ce faire, la ligue a initié un "pack tennis": deux week-ends portes-ouvertes dans les clubs partenaires, puis une série de stages gratuits d'initiation à la discipline.
D'ici à fin septembre, le président espère que les gens y auront suffisamment pris goût pour prendre une licence dans un club.
"Je ne suis pas sûr que le match de Coupe Davis puisse à lui seul déclencher des vocations", affirme Didier Adam, professeur d'EPS et ancien entraîneur, dont la fille Océane a joué six ans sur le circuit professionnel (677e en 2013, son meilleur classement).
- Infrastructures vieillissantes -
"C'est encore trop tôt pour dire quel sera l'impact", estime Joël Ubiergo, le président du club de Baie-Mahault, qui a envoyé 17 jeunes tennismen au vélodrome Amédée-Détraux mercredi assister à l'entraînement des vedettes françaises. Près de 2.000 enfants étaient présents au total. M. Ubiergo a constaté "une motivation supérieure surtout pour les enfants les plus impliqués".
Le problème est qu'en Guadeloupe, le tennis est resté au yeux du public un sport "qui coûte très cher, alors que ce n'est pas vrai", affirme Luc Morellon, le président du club de Capesterre-Belle-Eau, situé à Basse-Terre, la deuxième principale île de l'archipel.
Les équipements sont aussi une source de problèmes. "Les infrastructures sont un peu vieillissantes à cause des conditions climatiques. A nous de repartir sur du développement pour que les clubs puissent se remettre aux normes avec des terrains et des grillages neufs, avec des enseignants qui vont rester sur le long terme", fait valoir Aurélien Pinet, conseiller technique régional.
"Nous avons beaucoup de résultats significatifs pour nos moins de douze ans. Après, le fait d'être loin crée un peu de complexité. A nous de travailler pour les garder, de créer des structures d'accueil pour les entraîner à haut niveau après quatorze ans", conclut-il.
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