Vers 12H40, heure du déjeuner, les deux braqueurs, arrivent à pénétrer dans la boutique et brandissent un pistolet automatique et une grenade. Peu après, ils repartent avec un butin encore à déterminer. Le braquage n'a pas fait de blessé, selon des sources policières.
"Cela a duré entre cinq et dix minutes", a souligné Jean-Michel Huguet, du syndicat Alliance.
"Un individu est entré dans la bijouterie, il a exhibé une arme à feu afin qu'un deuxième individu entre. Celui-ci a exhibé une grenade", a-t-il expliqué à la presse.
Les deux hommes, âgés l'un autour de 25 ans et l'autre autour de 40 ans, ont agi à visage découvert. Ils se sont ensuite enfuis à pied, l'un après l'autre, après avoir pillé un présentoir à l'intérieur de la boutique et la vitrine.
Dans l'hôtel mitoyen, on ne s'est aperçu de rien. "On a découvert que ça s'était passé quand on a vu la police arriver", explique l'un des concierges à l'AFP.
Ce vol rappelle celui dont a été victime une autre boutique parisienne de la célèbre marque, en décembre, à quelques pas du palais présidentiel. En plein état d'urgence, un homme âgé d'une quarantaine d'années "présentant bien" et "n'éveillant pas l'attention", avait alors réussi à se faire ouvrir la porte d?entrée par des employés vers 11H00, a souligné une source policière.
- "Manque criant d'effectifs" -
Il avait alors exhibé une arme de poing, véritable ou factice, et s'était fait remettre des bijoux provenant de quatre vitrines avant de prendre la fuite avec un butin pouvant "atteindre le million d'euros".
L'horloger-bijoutier suisse n'est pas la seule cible des voleurs. En 2014, plusieurs bijouteries de luxe de la place parisienne, où se trouve également le ministère de la Justice, ont été victimes de braquages, brutaux et risqués.
Attaque à la voiture bélier, aficionados du "smash and grab" (saisis et fracasse en anglais, NDLR) armés de haches et de masses... la place Vendôme a vécu des heures sombre avec cinq vols à main armée en moins de sept mois, tous en journée, pour des préjudices oscillant entre 420.000 et deux millions d'euros.
A la suite d'un énième braquage en 2014, un dispositif policier spécifique a été mis en place par la préfecture de police de Paris.
La sécurité a encore été accrue dans la capitale dans la foulée des attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, avec le renforcement du plan Vigipirate et la mise en place de l'état d'urgence.
Mais "toutes les missions ne peuvent pas être couvertes", plaide Jean-Michel Huguet. "Dans le 1er arrondissement, nos collègues ont pour mission de surveiller les bâtiments publics et les personnalités. Vu le manque criant d'effectifs, nos collègues ne peuvent pas tout surveiller tout le temps".
Au moment du braquage, la voiture de police habituellement stationnée place Vendôme toute la journée était "en intervention d'urgence sur un incendie" non loin de là, selon une source policière.
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