Une vingtaine d'ouvriers de la société Sogéa mandatée par l'Etat, vêtus de gilets oranges, ont commencé à déblayer le terrain des abris de fortune laissés vides, dans un nouveau périmètre de la zone sud jouxtant celui où ils étaient intervenus lundi. Cette zone est vouée à l'évacuation à la suite d'un jugement du tribunal administratif de Lille jeudi.
Deux pelleteuses les aidaient dans leur travail, l'une d'entre elles détruisant par exemple une caravane, vide, à l'intérieur de ce périmètre, sous protection d'un cordon de CRS et le regard d'une cinquantaine de migrants.
Les équipes de maraudes sociales précédaient l'arrivée des ouvriers, tentant de convaincre les migrants de quitter les lieux: "Vous devez partir, votre abri va être détruit", expliquait un membre de ces maraudes à un groupe de migrants soudanais, peu enclins cependant à rejoindre l'un des 102 Centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés partout en France, ni à emménager dans le Centre d'accueil provisoire (CAP), des conteneurs chauffés en périphérie de la "jungle".
Lundi, selon la préfecture, 43 migrants, répartis en deux bus, ont toutefois été acheminés vers deux CAO près de Bordeaux et Montpellier.
Le début du démantèlement avait été marqué par une série de violences, notamment des heurts entre migrants, militants du collectif No border radicalement opposé aux politiques de contrôle de l'immigration et forces de l'ordre, du début d'après-midi jusqu'en soirée.
Entre 19H00 et 20H00, quelque 150 migrants, certains armés d'une barre de fer, s'étaient ainsi introduits une heure durant sur la rocade portuaire jouxtant la "jungle" de Calais, lançant des pierres ou tapant sur des véhicules en partance vers l'Angleterre, avait constaté un correspondant de l'AFP.
La nuit de lundi à mardi a été cependant calme, selon des sources concordantes.
"Nous avons comptabilisé des regroupements de migrants à plusieurs reprises le long de la rocade, mais de manière sporadique et sans violence", a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais. Des informations confirmées de source policière.
La zone sud de la "jungle", le plus grand bidonville de France, compte entre 800 et 3.450 habitants selon les sources.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.