Deux jours après une visite tendue et ponctuée d'insultes du président François Hollande, le chef du gouvernement a d'abord salué le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole, Xavier Beulin.
Puis M. Valls s'est rendu au stand des bovins où trônait, comme chaque jour, la mascotte du Salon, Cerise, une vache bazadaise, et s'est lancé dans une discussion avec des éleveurs.
En France, "la crise est plus profonde parce qu'il y a ce lien entre le terroir et la société", a estimé le Premier ministre.
Comme pour M. Hollande samedi, le début de sa visite s'est déroulé dans le calme. Le président avait essuyé ses premiers sifflets une heure plus tard.
"On veut faire passer le grand cri de détresse des éleveurs dans les campagnes", a expliqué à l'AFP José Baechler, un éleveur du Lot-et-Garonne qui devait participer ensuite à un petit-déjeuner avec le Premier ministre.
Interrogé sur l'accueil prévu pour M. Valls, l'éleveur a souligné que les producteurs "veulent l'apaisement" mais souhaitent que leurs "propos soient entendus".
"Le problème (de vente sous les coûts de production, ndlr) récurrent depuis quelques années atteint maintenant un niveau vraiment insupportable", selon José Baechler, qui a jugé insuffisantes les annonces d'aides faites jusqu'à présent.
Les éleveurs attendent "des prix rémunérateurs", il faut que le lait soit payé par les laiteries au minimum à 350 euros la tonne (35 centimes le litre contre 30 voire parfois 27 actuellement), et "pour bien réinvestir, il faudrait avoisiner les 400 euros", a-t-il estimé.
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