Huit ans après avoir été sévèrement battue par Barack Obama dans ce même Etat, Hillary Clinton a emporté 73,5% des voix samedi contre 26% à son concurrent Bernie Sanders.
Ce succès doit beaucoup aux électeurs noirs, qui ont voté à 86% pour l'ancienne sénatrice de l'Etat de New York, un score supérieur à celui de Barack Obama en 2008 (78%).
"Nous avons été décimés, voilà ce qui s'est passé", a reconnu dimanche Bernie Sanders sur la chaîne NBC. "De notre point de vue, le résultat a été pathétique chez les Noirs plus âgés", a-t-il expliqué.
Vainqueur de trois des quatre primaires organisées jusqu'ici, Hillary Clinton est en tête des sondages dans la plupart des 11 Etats qui se prononceront mardi dans la primaire démocrate.
Samedi, après l'annonce de sa victoire, elle a davantage évoqué le candidat républicain Donald Trump que Bernie Sanders, cherchant à prendre le contrepied de son discours souvent agressif.
Dans le camp républicain également, beaucoup s'inquiètent de la montée en puissance de l'homme d'affaires et de sa possible investiture.
Le ralliement vendredi du gouverneur du New Jersey Chris Christie lui a ainsi donné encore un peu plus d'élan.
Il est en tête dans les sondages d'une majorité des Etats qui se prononcent mardi, à l'exception notable du Texas, fief du candidat Ted Cruz.
L'heure de la mobilisation a sonné au sein du parti républicain, pour tenter de faire échec au favori des sondages.
L'ensemble des rivaux républicains de Donald Trump cherchent plus que jamais à présenter le milliardaire comme incapable de remporter l'élection présidentielle face à Hillary Clinton s'il obtenait l'investiture.
Dimanche, Ted Cruz a répété inlassablement que, selon lui, les deux tiers des électeurs à la primaire républicaine pensaient qu'il n'était "pas le bon candidat" pour affronter Hillary Clinton.
"Il est d'accord avec elle sur trop de sujets et il est vulnérable dans un scrutin national", a martelé le sénateur du Texas sur la chaîne Fox News.
- Tous contre Trump -
Sur Twitter, le mot-clé (hashtag) #NeverTrump, lancé par des républicains opposés au favori des sondages, a été repris par plusieurs milliers d'internautes.
En coulisses, les barons du parti républicain tentent de manoeuvrer pour le torpiller.
Ils restent néanmoins prudents, pour éviter que cette stratégie ne renforce encore la popularité de Donald Trump qui se présente depuis le début de sa campagne comme un candidat anti-establishment.
"Ils vont avoir un gros problème avec moi", a prévenu dimanche Donald Trump sur CNN au sujet des attaques dont il était l'objet au sein de son propre parti.
"Nous réunissons un nombre considérable de gens", a-t-il assuré, les décrivant comme des citoyens "en colère à cause de la façon dont ce pays est géré", mais aussi "la manière dont est géré le parti républicain".
Samedi, Ted Cruz et Marco Rubio, les deux candidats les mieux placés derrière Donald Trump, ont concentré leurs critiques sur le promoteur new-yorkais.
Ils ont publié conjointement leurs déclarations de revenus samedi et mis au défi Donald Trump d'en faire de même. Ils l'accusent de manquer de transparence sur ses finances et sa situation fiscale.
Dimanche, Donald Trump a contre-attaqué en assurant avoir déjà publié des documents sur l'état de ses finances.
A quelques heures d'une échéance majeure, les principaux candidats républicains n'hésitent pas à aller bien au-delà de la politique dans leurs offensives.
Jeudi et vendredi, Donald Trump et Marc Rubio se sont ainsi accusés mutuellement d'abuser du fond de teint lors de leurs apparitions publiques, le premier moquant aussi les grandes oreilles du second.
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