Un César d'honneur sera remis cette année à l'acteur américain Michael Douglas qui en avait déjà reçu un en 1998.
"Pour moi la France est un pays extraordinaire. J'ai fait la connaissance de Catherine (Zeta-Jones) à Deauville (...) Je suis très content", a déclaré la star sur le tapis rouge dont le père Kirk Douglas fêtera cette année son centième anniversaire. "Mon père et moi, on a fait 150 films en 80 ans", a ajouté l'acteur.
La nouvelle ministre de la Culture Audrey Azoulay, le président du Festival de Cannes Pierre Lescure, les actrices Elsa Zylberstein, Catherine Frot, Emmanuelle Bercot et les acteurs Vincent Lindon ou Guillaume Gallienne étaient notamment présents.
"Les César c'est ce qu'on regardait quand on était petites, c'est extrêmement émouvant", a déclaré à son arrivée Deniz Gamze Ergüven, réalisatrice de "Mustang", favori pour le César du meilleur film.
Le long métrage concourra aussi pour l'Oscar du meilleur film étranger dimanche à Hollywood. "C'est un week-end marathon", a-t-elle dit.
Nommé à neuf reprises, "Mustang", ode à la liberté racontant l'odyssée de cinq soeurs adolescentes en Turquie, pourrait avoir les faveurs des quelque 4.200 professionnels du 7e art votant aux César.
Dans une compétition ouverte, mais placée sous le signe de la diversité en pleine polémique sur les Oscars "trop blancs", "Fatima" de Philippe Faucon, portrait émouvant d'une femme de ménage immigrée, concourt également en bonne place. Tout comme la Palme d'or du dernier Festival de Cannes "Dheepan" de Jacques Audiard, sur le parcours en France de réfugiés sri-lankais.
Sur le papier, c'est cependant "Marguerite" de Xavier Giannoli, portrait d'une diva à la voix de casserole, et "Trois souvenirs de ma jeunesse", récit initiatique d'Arnaud Desplechin, qui font figures de favoris avec onze nominations chacun.
- Duel Lindon-Luchini -
"La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot, film social coup de poing, ou "La loi du marché", oeuvre cinglante sur le monde du travail, sont également en bonne place.
Prix d'interprétation à Cannes pour son personnage de chômeur humilié dans ce film de Stéphane Brizé, Vincent Lindon, 56 ans, qui n'a jamais reçu de César malgré cinq nominations, fait partie des favoris pour le trophée du meilleur acteur.
Face à lui, Fabrice Luchini, 64 ans, qui n'a jamais remporté non plus cette récompense malgré quatre nominations, sera un adversaire de taille en magistrat bourru dans "L'Hermine". Un rôle qui lui a déjà valu le prix d'interprétation à la Mostra de Venise.
Le tamoul Antonythasan Jesuthasan, révélation de "Dheepan", pourrait aussi être un adversaire sérieux.
Pour les femmes, Catherine Frot, six fois nommée pour le César de la meilleure actrice mais jamais récompensée, fait figure de favorite pour son personnage de Castafiore tragi-comique dans "Marguerite".
"C'est un rôle unique, un personnage hors norme, assez rare et le pari est réussi", a-t-elle déclaré en arrivant.
La Franco-Algérienne Soria Zeroual, femme de ménage dans la vie, qui tient le premier rôle dans "Fatima" ou encore par l'actrice marocaine Loubna Abidar pour son rôle de prostituée dans "Much Loved", interdit au Maroc, sont aussi sur les rangs pour le César de la meilleure actrice.
"Mon combat, ce n'est pas seulement pour les prostituées, c'est pour les femmes musulmanes en général. On veut un peu de respect, on veut de la paix, on veut être des femmes normales", a-t-elle dit juste avant l'ouverture de la cérémonie.
C'est le réalisateur Claude Lelouch qui préside cette édition retransmise en direct sur Canal+, et dont l'humoriste Florence Foresti est la maîtresse de cérémonie.
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