Pas une journée ne passe sans que Saïdi Ntibazonkiza n'ait un contact avec sa femme et ses quatre enfants. Mais les nouvelles technologies ne parviennent pas pour autant à effacer les 9 000 kilomètres qui séparent Caen et Bujumbura, la capitale du Burundi, petit pays d'Afrique de l'Est, presque aussi grand que la Normandie.
Le Burundi en crise
"Ils vont bien et ça va aller de mieux en mieux parce qu'ils vont bientôt me rejoindre ici", annonce dans un immense sourire le héros malherbiste de la rencontre Caen-Rennes, du 21 février dernier (1-0). Pour lui, le temps presse, d'autant que le Burundi s'enfonce dans une crise politique qui secoue le pays depuis dix mois, marquée par des meurtres et des enlèvements. A 28 ans, ce joueur offensif a posé ses valises à Caen depuis septembre, après un parcours atypique. Arrivé en Europe via les Pays-Bas, où il est resté cinq ans entre 2005 et 2010, il a fréquenté la Pologne et la Turquie où il n'était plus payé.
"Je me sens bien ici, et je vais tout faire pour convaincre les dirigeants de me conserver, mon contrat expirant en juin", projette l'international burundais qui n'a plus joué avec sa sélection, les Hirondelles, depuis un an. Deux saisons sont en option dans son contrat. "Je suis très heureux pour Saïdi qu'il ait marqué son premier but car il travaille beaucoup et n'a pas eu beaucoup de temps de jeu jusqu'à présent, assure l'historique du groupe, Nicolas Seube. Il faut lui tirer un grand coup de chapeau parce que la famille, c'est un besoin, et il arrive à être performant malgré cela." Ses coéquipiers compteront encore sur lui, vendredi 4 mars, à l'occasion de la réception de l'AS Monaco au stade Michel d'Ornano.
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