Le professeur, Tsion Sylvain Saadoun, "a maintenu ses déclarations dans les moindres détails" et "est vraiment désolé qu'on ne le croie pas", a précisé son avocate à l'AFP Me Karine Sabbah, jointe après la décision du parquet.
"A l'issue d'une enquête particulièrement approfondie, il est apparu que les déclarations de la prétendue victime d'une tentative de meurtre n'étaient corroborées ni par les premières constatations des pompiers intervenants, ni par l'expertise l'expertise médico-légale, ni par la dernière expertise médico-technique", a détaillé de son côté le procureur de Marseille Brice Robin dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"D'un point de vue cutanéo-vestimentaire, médicolégal ou criminalistique l'hypothèse la plus probable est celle d'une auto-mutilation" de Tsion Sylvain Saadoun, a précisé M. Robin.
Au terme d'une garde à vue débutée mercredi, le parquet a convoqué le professeur "à comparaître devant le tribunal correctionnel à l'audience du 13 avril" prochain. Il risque six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.
Aucun doute ne plane en revanche sur l'agression d'un autre professeur juif, survenue à Marseille le 11 janvier, et revendiquée au nom de Daech par un adolescent turc qui a ensuite été mis en examen.
En novembre, quelques jours après les attentats de Paris et de Saint-Denis, Tsion Saadoun, avait expliqué avoir été agressé au couteau par trois hommes se revendiquant de Daech alors qu'il rentrait chez lui.
L'agression supposée de M. Saadoun, ainsi que celle, la veille à la sortie d'une bouche de métro marseillaise, d'une jeune musulmane voilée, avait suscité une vague d'indignation, le président François Hollande appelant à "une terrible, impitoyable même, réaction".
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