Le 25 avril dernier, la femme appelle la police. Elle vient d’être frappée par son conjoint. Le certificat médical révèle divers hématomes et ecchymoses (au niveau de la tète, du ventre, de la poitrine). Quand elle parvient à s'exprimer, terrorisée et ne parlant pas français, c'est une effarante histoire qu'elle raconte. En effet, elle subit des violences depuis une dizaine d'années. L'homme lui assène régulièrement coups de pieds, de poings, assortis d'insultes et d'humiliations.
Parents de trois enfants, il pousse ceux-ci à frapper leur mère et à l'insulter. « Je vais te découper en morceaux, pour pas qu'on te retrouve », la menace-t-il. Lorsque, rarement, elle sort, et toujours en sa compagnie, elle a l'interdiction de regarder les gens autour d'elle. De plus, n'ayant aucun papier, est inconnue de l'administration.
Le 25 avril donc, n'en pouvant plus, elle appelle son frère qui vit à Strasbourg et avec qui elle n'a plus de contact depuis six ans, après le départ de son époux. Celui-ci déclenche alors les secours.
Le mari, âgé de 36 ans, a comparu mercredi 24 février devant le tribunal de grande instance de Caen pour violence sur conjoint. Il reconnaît les faits du 25 avril. « Je venais de perdre ma mère alors j'ai bu », se justifie t-il. « Il y a de nombreuses années de violence, remarque le président, votre épouse est votre souffre douleur, vous vous défoulez sur elle. »
L'homme explique que lui aussi est en souffrance, qu'il a eu des parents violents. Depuis ces événements, la victime est recueillie avec ses enfants dans un foyer à Lisieux. Le prévenu fréquente un groupe de parole pour soigner sa violence dans cette même ville. « Pourquoi à Lisieux ? Il y en a à Caen ? Vous rodez dans la ville! »
La victime, excessivement affectée psychologiquement, est terrorisée à l'idée de le rencontrer. Le mari violent écope finalement de six mois de prison avec sursis, de deux ans de mise à l’épreuve et d'obligation de soins. Il ne devra plus avoir aucun contact avec la victime.
Si une seule de ses mentions n'était pas respectée, le sursis sera révoqué.
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