En janvier, "le nombre de sorties de catégories A, B et C (sans activité et activité réduite) pour cessation d'inscription pour défaut d'actualisation a enregistré une hausse inhabituellement forte", qui reste "inexpliquée" et "affecte à la baisse" le chômage, écrit le service des statistiques du ministère.
Il appelle à interpréter les résultats "en tendance", c'est-à-dire sur une période plus longue que le mois.
Sur trois mois, le chômage a baissé de 0,8% en métropole, mais il reste en hausse de 1,8% sur un an.
En incluant l'outre-mer, il s'élève à 3,81 millions de personnes (-0,7% sur trois mois).
Malgré l'avertissement de ses services, la ministre du Travail Myriam El Khomri s'est félicitée de la baisse mensuelle, y voyant une "confirmation de la tendance qui se dessine depuis l'été dernier".
En revanche, le nombre de demandeurs d'emploi augmente sur trois mois si l'on intègre les demandeurs d'emploi ayant exercé une petite activité. Leur nombre s'établit à 5,46 millions (+0,4% sur trois mois) en métropole, 5,76 millions (+0,3% sur trois mois) en France entière.
En catégorie A, ce sont les jeunes qui profitent le plus de la baisse. Leur nombre recule de 2,4% sur trois mois et de 5% sur un an. Mais à l'autre bout de l'échelle des âges, la situation des seniors continue de se dégrader: +0,8% sur trois mois et +7,8% sur un an.
Autre point noir, le chômage de longue durée continue de progresser. Fin janvier, 2,48 millions de demandeurs d'emploi (+1,6% sur trois mois, +9,1% sur un an), petite activité comprise, étaient inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an.
Les demandeurs étaient en moyenne inscrits depuis 574 jours, soit environ un an et sept mois.
Le chômage joue au yo-yo depuis juin, alternant mois de baisse et de hausse, sans qu'aucune tendance ne se dessine.
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