Des militaires russes "travaillent déjà avec les représentants de groupes (rebelles) dans différentes localités des provinces de Hama, Homs, Lattaquié, Damas et Deraa", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, le général Igor Konachenkov, sans préciser le nom des groupes.
Pour encadrer ce travail, un "centre de coordination pour le cessez-le-feu", fort d'une cinquantaine de personnes, a été mis en place par le ministère, a-t-il annoncé. "Au cours des deux derniers jours, le centre a déjà reçu des dizaines d'appels avec des lieux concrets" où sera appliquée la trêve, a-t-il précisé, ajoutant que chaque appel était "soigneusement vérifié".
Le centre diffuse dans toute la Syrie un numéro de téléphone et une adresse email, destinés à recevoir "les appels de représentants des autorités locales et de groupes armés concernant leur volonté de cesser les hostilités et d'entamer des négociations de paix", a-t-il expliqué.
En parallèle, l'armée russe a transmis données et informations aux Etats-Unis "comme cela était prévu par l'accord russo-américain concernant le cessez-le-feu en Syrie", a indiqué le général Konachenkov.
"Un jour s'est écoulé. Nous n'avons reçu pour l'instant aucune donnée de la part de nos partenaires" américains, a-t-il déploré.
Moscou poursuit son offensive diplomatique en vue de faire respecter la trêve, dont les modalités ont été fixées par la Russie et les Etats-Unis, et a affirmé qu'elle fera "le nécessaire" pour que le régime de Damas interrompe les combats.
Vladimir Poutine a dit espérer que les États-Unis, qui appuient les groupes rebelles, feraient "la même chose" avec eux.
Le chef d'Etat syrien Bachar al-Assad s'est de son côté dit "prêt" à respecter le cessez-le-feu lors d'un entretien téléphonique mercredi avec M. Poutine.
Cependant, "l'accord russo-américain ne satisfait pas tout le monde", a remarqué le général.
"Surtout dans le nord de la Syrie, où la Turquie continue de tirer à l'artillerie lourde à partir de son territoire sur des villages frontaliers syriens", a-t-il dénoncé, alors qu'Ankara et Moscou, aux positions diamétralement opposées sur le conflit syrien, connaissent de vives tensions.
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