Vladimir Poutine s'est entretenu coup sur coup avec son homologue syrien, avec le roi Salmane d'Arabie saoudite, soutien des rebelles syriens, et avec le président iranien Hassan Rohani, allié politique et militaire de Damas.
Selon un communiqué diffusé après la conversation entre MM. Poutine et Assad, le président syrien "a notamment confirmé que le gouvernement syrien était prêt à contribuer à la mise en oeuvre du cessez-le-feu".
Le président syrien a jugé que cette trêve, qui doit débuter vendredi à 22H00 GMT, était "un pas important vers un règlement politique du conflit".
Les deux hommes ont toutefois "souligné l'importance d'une lutte sans compromis contre l'Etat islamique, le Front al-Nosra et les autres groupes terroristes considérés comme tels par l'ONU", toujours selon le Kremlin.
Le ministère syrien des Affaires étrangères avait déjà déclaré mardi à l'AFP que le régime acceptait la trêve, mais qu'il poursuivrait ses "opérations militaires pour lutter contre le terrorisme de Daech (acronyme en arabe de l'EI), le Front Al-Nosra et les autres groupes terroristes qui leur sont liés".
Damas a affirmé être prêt à déterminer en coordination avec les Russes les régions et les groupes armés qui seront concernés par le cessez-le-feu.
Après un entretien lundi avec Barack Obama, Vladimir Poutine avait assuré que la Russie, allié indéfectible de Damas, ferait "le nécessaire" pour que le régime interrompe les combats et disait espérer que les États-Unis, qui appuient les groupes rebelles, feraient "la même chose" avec eux.
Le président russe s'est entretenu mercredi au téléphone avec le roi Salmane d'Arabie saoudite, dont le pays est un des soutiens aux rebelles syriens, et avec son homologue iranien Hassan Rohani.
Selon le Kremlin, "le roi d'Arabie saoudite a salué l'accord conclu (sur un cessez-le-feu) et s'est dit prêt à oeuvrer avec la Russie pour sa mise en oeuvre".
Et les dirigeants russe et iranien ont rappelé "l'importance du travail commun effectué par la Russie et l'Iran dans le règlement de la crise syrienne, notamment dans la poursuite de la lutte implacable contre l'EI, contre le Front al-Nosra et contre les autres organisations terroristes placées sur la liste noire du Conseil de sécurité de l'ONU".
La proposition de trêve, dont les modalités ont été définies par Moscou et Washington, intervient environ trois semaines après l'échec de négociations de paix à Genève et après qu'une trêve censée entrer en vigueur vendredi dernier, conformément à un accord parrainé par Moscou et Washington, a été ignorée.
Parallèlement, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a admis mardi au Sénat qu'un éventuel "plan B" pour la Syrie était examiné en cas d'échec du processus diplomatique et politique que les Etats-Unis et la Russie tentent de faire avancer.
Les accords internationaux prévoient aussi un processus de transition politique, comme des élections et une Constitution dans les prochains mois.
"Nous allons savoir dans un mois ou deux si ce processus de transition est vraiment sérieux", a relaté M. Kerry. "Si ce n'est pas le cas (...) des options d'un plan B sont évidemment examinées", a-t-il insisté, mais sans donner de précisions.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné mercredi qu'il était "prématuré" de parler de plan B.
"La tâche la plus urgente est d'arriver à un cessez-le-feu avec les groupes qui soutiennent l'initiative des deux présidents", a-t-il ajouté.
"Nous partons du principe qu'il y a eu tellement d'efforts consentis pour arriver à ce communiqué conjoint (avec les Etats-Unis), qu'il est nécessaire de le mettre en oeuvre dès maintenant et de ne pas travailler sur des plans B", a déclaré pour sa part la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
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