"Il s'agit de refermer un chapitre de l'histoire, (...) de prendre en compte les leçons que nous avons tirées du 11-Septembre et qui doivent guider notre pays à l'avenir", a déclaré M. Obama depuis la Maison Blanche.
"Quand il devient clair que quelque chose ne fonctionne pas, que cela n'est pas bon pour notre sécurité, il faut changer de voie", a-t-il ajouté, appelant le Congrès à examiner ce projet avec "honnêteté, même au beau milieu d'une année électorale".
"Si, en tant que pays, nous ne réglons pas ce problème aujourd'hui, quand le ferons nous? Allons-nous laisser traîner le dossier pendant 15, 20, 30 ans?", s'est-il interrogé à propos de ce centre de détention ouvert en janvier 2002 par George W. Bush dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
L'exécutif a identifié 13 sites sur le sol américain susceptibles d'accueillir les détenus actuellement détenus sur l'île de Cuba mais n'en a cependant pas recommandé un en particulier. Le coût total de ce transfert serait significatif, se situant dans une fourchette de 290 à 475 millions de dollars.
Il reste à ce jour 91 détenus dans cette prison. Trente-cinq d'entre eux pourraient être transférés dans des pays tiers dans les mois à venir.
Sans surprise, le projet a immédiatement suscité de vives réactions dans le camp républicain.
"Sa proposition manque de détails cruciaux, requis par la loi, comme le coût exact et le lieu d'un nouveau centre de détention", a critiqué Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants. "Nous ne risquerons pas notre sécurité nationale pour une promesse de campagne".
Le sénateur républicain John McCain a lui aussi déploré un projet "vague", mais annoncé que sa commission tiendrait néanmoins des auditions pour examiner les propositions du président. Il a toutefois estimé que Barack Obama avait "raté sa chance de convaincre le Congrès et les Américains qu'il avait un projet responsable pour fermer la prison de Guantanamo".
Si le Congrès bloque tout mouvement, l'exécutif américain pourrait être tenté d'agir par décrets. Mais la Maison Blanche est jusqu'ici restée évasive sur ce thème et la marge de manoeuvre juridique du président américain est incertaine et divise les experts.
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