Particularité de cette affaire : l'accusé et la victime sont deux garçons handicapés mentaux, salariés de l'établissement d'aide par le travail (Esat) de Damigny, près d'Alençon.
L'accusé est un grand gaillard de 23 ans. Il lui est reproché, début 2014, le viol, à plusieurs reprises, de l'un de ses jeunes collègues dans le vestiaire de son lieu de travail.
Il a menacé de mort sa victime
Le garçon victime explique que le grand gabarit de son agresseur lui a fait peur. Que celui-ci avait bloqué la porte du vestiaire avec une table. Qu'après être passé à l'acte, l'agresseur l'a menacé de mort s'il le dénonçait…
C'est pourtant ce que, finalement il a fait, car même si en raison de son handicap, il ne comprend pas tout, il sait que ce qui lui est arrivé « n'est pas bien ».
Contexte familial
Les parents de l'agresseur présumé sont venus témoigner devant la cour d'Assises.
Sa mère fait ce qu'elle peut avec ses cinq enfants, dont plusieurs handicapés. « Il faut qu'il se fasse soigner », implore-t-elle le président du tribunal. « Comment faire pour être sûr que ça ne dérape pas », lui répond ce dernier…
Son père violent et alcoolique, regardait des K7 porno avec ses enfants. Il a finalement quitté le foyer familial…
Un agresseur multirécidiviste
Le jeune agresseur parle de « pulsions ». Il a déjà été impliqué dans une première affaire d'attouchement, se disant victime, mais sans réussir à convaincre à l'époque ses éducateurs. C'était en 2007.
Puis il a été condamné à deux reprises, en 2010 et 2011 pour les viols de jeunes garçons âgés de seulement 11 ans. La première fois, il s'en était tiré avec trois mois de prison avec sursis. La seconde avec six mois de prison ferme mais qui avaient été transformés en simple port d'un bracelet électronique.
Incarcéré depuis bientôt deux années, à titre préventif en attendant son jugement devant les assises, il encourt cette fois-ci vingt ans de réclusion criminelle.
Les experts ont souligné un « risque de récidive important ».
Le verdict est attendu ce mercredi.
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