"Nous ferons le nécessaire avec Damas, avec les autorités légitimes syriennes. Nous comptons sur les Etats-Unis pour faire la même chose avec ses alliés et les groupes qu'elle soutient", a affirmé Vladimir Poutine lors d'une allocution télévisée ayant suivi un entretien téléphonique avec son homologue américain Barack Obama.
Assurant que "les Etats-Unis et la Russie (...) sont prêts à mettre en place un mécanisme effectif de contrôle" du respect de l'accord de cessez-le-feu, le président russe a précisé qu'une "+ligne directe+ de communication sera créée ainsi que, si nécessaire, un groupe de travail pour échanger des informations".
"Emerge, enfin, une vraie chance de mettre fin à des années de sang et de violence", a poursuivi Vladimir Poutine.
Selon le président russe, cet accord a été "précédé d'un travail intense des équipes d'experts américains et russes" et facilité par "l'expérience positive acquise" lors de l'accord américano-russe sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, signé en septembre 2013.
Revenant sur les termes de l'accord de cessez-le-feu signé lundi par Moscou et Washington, le président russe a affirmé que "tous les groupes combattants doivent nous confirmer, ou aux Etats-Unis, leur engagement à respecter cette trêve".
"Les militaires russes et américains, ensemble, définiront les territoires sur lesquels opèrent de tels groupes. Contre eux, il n'y aura pas d'opérations militaires", a poursuivi Vladimir Poutine.
Mais "en ce qui concerne le Front al-Nosra, l'Etat islamiques et les autres groupes terroristes reconnus comme tels par l'ONU, un cessez-le-feu est totalement exclu. Les frappes contre eux continueront", a-t-il ajouté.
Selon un communiqué commun entre les Etats-Unis et la Russie, co-dirigeants du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG), l'accord de cessez-le-feu entrera en vigueur en Syrie le 27 février à 00H00 heure de Damas (22H00 GMT).
Cette proposition de trêve intervient près de trois semaines après l'échec de négociations de paix intersyriennes à Genève et au lendemain d'une vague d'attentats revendiqués par l'EI, à Homs (centre) contre des alaouites, et près de Damas contre des chiites, deux communautés "mécréantes" à ses yeux.
L'attentat de Damas, qui a fait 134 morts, est le plus meurtrier depuis le début en mars 2011 du conflit en Syrie, qui a fait plus de 260.000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population du pays.
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