"Ce lundi à 11h, Serge Aurier a été reçu au siège du Paris Saint-Germain par Olivier Létang, Directeur sportif adjoint, et la Direction des ressources humaines", a écrit le club dans un communiqué.
Le joueur "a répondu aux questions de la direction à la suite de ses propos sur un réseau social, dans la nuit du 13 au 14 février. A la suite de cet entretien, la Direction du Paris Saint-Germain notifiera au joueur une décision dans les délais réglementaires."
"Avant cette date, le club ne communiquera pas sur ce dossier", a encore averti le club. Des journalistes, dont l'AFP, présents lundi devant le siège administratif du Paris SG à Boulogne-Billancourt (banlieue parisienne), n'ont pu voir qu'un van noir aux vitres fumées arriver puis quitter le bâtiment.
Aurier avait été mis à pied dimanche 14 février malgré des excuses, après avoir notamment qualifié son entraîneur Laurent Blanc de "fiotte", lors d'un chat vidéo avec des internautes, dans la nuit précédente.
Celui-ci avait confié le lundi suivant, veille du huitième de finale aller de Ligue des Champions finalement remporté par le Paris SG contre Chelsea (2-1), avoir "très mal pris" ces déclarations, qu'il avait trouvé "pitoyables".
Le milieu du PSG Blaise Matuidi a cependant pris la défense d'Aurier samedi devant la presse, après la victoire contre Reims (4-1) au Parc des Princes. "On sait qu'il a fait une erreur, mais comme on dit, l'erreur est humaine", a déclaré l'international français.
- La FIFPro réclame une peine juste -
"Il s'est fait pardonner, enfin, il a demandé pardon. Il aura une discussion avec le coach, on espère que ce sera positif", a encore glissé Matuidi. "On a besoin de lui, que ce soit sur le terrain mais aussi en dehors, parce que c'est quelqu'un qui est apprécié de tout le monde."
Il a également été défendu par son compatriote Didier Drogba. "Oui, il a fait une erreur, oui il a dit des choses qu'il n'aurait pas dû, mais nous, joueurs (moi inclus évidemment), coachs, arbitres, présidents de club et même supporteurs avons tous fait des erreurs", selon un tweet posté mercredi par l'ex-attaquant vedette de Chelsea sur son compte officiel.
Enfin, la division Afrique de la FIFPro, syndicat international des joueurs, a souhaité lundi que "l'avenir de Serge Aurier ne soit pas compromis juste parce qu'il a oublié, deux ou trois minutes durant, qu'il avait des devoirs envers son employeur, envers son coach, envers l'ensemble de ses coéquipiers."
Cet entretien préalable était obligatoire avant une sanction, car "les footballeurs comme tous les autres sont soumis au code du travail, il s'agit de salariés et il n'y a pas de dérogation au régime légal", a exposé à l'AFP Sylvain Niel, avocat spécialisé dans le droit du travail.
Un limogeage paraît peu probable. Ce serait se priver d'une vingtaine de millions d'euros d'indemnités de transfert, pour un joueur qui en a coûté environ 14 M EUR à son arrivée en provenance de Toulouse à l'été 2014. Entre-temps, Aurier est devenu champion d'Afrique des nations avec la Côte d'Ivoire et un des tout meilleurs arrières droits d'Europe.
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