Lors d'une conférence de presse à Amman, M. Kerry a indiqué qu'il avait une nouvelle fois parlé au téléphone à son homologue russe Sergueï Lavrov: "nous sommes parvenus à un accord provisoire en principe sur les termes d'une cessation des hostilités, qui pourrait commencer dans les jours qui viennent".
Il a ajouté que les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Barack Obama "pourraient se parler dès que possible (...) pour la mise en place" de la trêve.
"Nous sommes plus proches aujourd'hui d'un cessez-le-feu", a assuré M. Kerry qui plaide depuis plusieurs jours auprès de Moscou pour la mise en oeuvre de ce volet de l'accord international conclu à Munich le 12 février.
"Ce n'est pas encore fait et je prévois que nos présidents, le président Obama et le président Poutine, pourraient bien se parler dans les prochains jours afin de tenter d'achever ce travail", a-t-il dit lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Nasser Judeh.
MM. Kerry et Lavrov sont les principaux artisans de l'accord de Munich du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) aux termes duquel 17 pays et trois organisations multilatérales étaient tombés d'accord pour une "cessation des hostilités" en Syrie "d'ici une semaine", c'est-à-dire vendredi 19 février.
Mais les combats ont continué en Syrie à l'expiration de ce délai.
John Kerry, qui mise depuis trois ans sur le succès d'un processus diplomatique et politique pour sortir du conflit syrien, s'est félicité également des "progrès" réalisés par les groupes de travail de l'ONU qui se sont réunis en fin de semaine à Genève, l'un sur le cessez-le-feu qui est co-présidé par Moscou et Washington, et l'autre sur l'aide humanitaire pour les villes assiégées.
"L'aide parvient à passer, les modalités pour une cessation des hostilités sont en train d'être bouclées", a-t-il insisté.
Prudent, il a toutefois prévenu que les Etats-Unis allaient dorénavant "consulter les autres membres du ISSG et l'opposition sur l'accord provisoire conclu".
La guerre en Syrie a fait depuis près de cinq ans plus de 260.000 morts et poussé à la fuite plus de la moitié de la population.
Tous les efforts en vue d'un cessez-le-feu ont jusque-là échoué, les multiples protagonistes sur le terrain voulant à tout prix éliminer l'un l'autre, en plus des profondes divisions internationales et de la montée en puissance des groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Al-Nosra qui échappent à tout contrôle.
A cela s'ajoute, l'implication militaire de plusieurs pays dans le conflit: la Russie soutient le régime avec son aviation, la Turquie bombarde les forces kurdes syriennes et la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis frappe l'EI depuis 2014.
A cet égard, John Kerry a rappelé que la coalition avait effectué "plus de 10.000 raids aériens". "Nous sommes déterminés à gagner ce combat", a-t-il martelé, ajoutant que la coalition projetait "de nouvelles actions" mais sans préciser lesquelles.
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