Au bureau de l'Hôtel de Ville de Niamey, réservé aux officiels et où doit voter le président Mahamadou Issoufou, le premier électeur a déposé son bulletin dans l'urne à 8H05 (7H05 GMT), soit cinq minutes après l'heure officielle de l'ouverture des bureaux.
Toutefois, à la même heure, le matériel venait seulement d'être livré au CES Yantala, dans le quartier du Plateau, alors qu'une vingtaine d'électeurs attendaient déjà pour voter.
"Je suis là pour m'acquitter de mon devoir et ça m'inquiète de voir ce retard", a affirmé Noma Abdou, administrateur, qui a lui-même inscrit à la craie le numéro de son bureau sur la porte de la classe d'école où il devait voter.
Le président du bureau de vote, Sadou Al-Khalifa, a expliqué à l'AFP que la vérification et la ventilation du matériel aux différents bureaux avaient pris du retard. Il était présent à 5H00 du matin pour prendre son matériel au centre prévu à cet effet.
Même constat à l'école Lazaré-1 du quartier populaire du même nom. "J'attends. Il est 8H00 et il n'y a personne. Je ne vois pas le numéro des bureaux de vote et les listes ne sont pas affichées", s'énerve Ali Issaka, 45 ans.
Finalement, les délégués se sont aperçus vers 8H30 que le matériel livré - et notamment les listes électorales - ne leur était pas destiné.
Selon plusieurs témoignages, la situation était similaire dans la plupart des bureaux de la capitale.
De nombreux électeurs cherchaient également leur bureau à l'image d'un groupe de jeunes femmes dans le quartier Lazaré, qui ne trouvaient pas le lieu où elles devaient voter.
Samedi, le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni) Ibrahim Boubé avait indiqué que "toutes les dispositions ont été prises" pour que l'élection "se déroule dans de bonnes conditions".
Près de 7,5 millions d'inscrits (sur 18 millions d'habitants) doivent choisir dimanche entre un total de 15 candidats lors du scrutin présidentiel, couplé à des législatives.
La campagne a été marquée par de vives tensions politiques, avec des échauffourées entre partisans du président et opposants, dans un pays miné par la pauvreté et la crainte d'attaques jihadistes.
Le président Issoufou, qui brigue un deuxième mandat, a promis une victoire au premier tour face à ses quatorze rivaux alors que l'opposition dit craindre "un hold-up électoral".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.