Une employée le reçoit dans son bureau pour lui remettre une attestation. Lors de l'entretien, se tenant debout derrière elle, il commence par lui caresser les cheveux, murmurant « T'es cocue, profites-en ». Après quoi, il lui touche les hanches. La femme résiste. Il la traite alors de « salope et de sale raciste » et la gifle.
F.D, agé de 41 ans, a comparu jeudi 18 février, détenu pour d'autres causes jusqu'en septembre 2016, devant le tribunal de grande instance de Caen. Il lui est reproché : outrage, violence et agression sexuelle sur une personne chargée d'une mission de service publique.
Dans le boxe, le prévenu s’énerve : « J'ai rien fait, je demande la caméra de surveillance ! C'est faux, sur la tête de mes enfants ! C'est une gigantesque machination raciale et politique ! »
« Il n'y a pas de vidéo surveillance à la CAF, on peut avoir des doutes sur le degré d'intentions sexuelles de cet homme, plaide son avocat, on l'a vu se disputer avec un réverbère. Il faudrait une évaluation psychiatrique convenable avant de le charger »
Mais plusieurs employées corroborent les faits. De plus, ce n'est pas la première fois qu'il agit ainsi. Le casier judiciaire du prévenu comporte 32 mentions avec 28 identités différentes ! Menaces de mort, stupéfiants, agressions sexuelles, port d'arme, outrages, rebellions. Il a finalement écopé de dix-huit mois de prison ferme, de la révocation de sa remise de peine de six mois, de son inscription au fichier des délinquants sexuels. Il devra verser un euro symbolique à la victime et un autre à la CAF pour préjudice moral. « C'est une machination ! Je ferai appel ! », a scandé le prévenu. « C'est votre droit », lui a répondu le président.
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