Le skieur de Courchevel est allé chercher sa 12e victoire au terme d'une interminable journée et au bout de l'attente. "Levés aux aurores, on a fini à 17 heures", a-t-il synthétisé.
Ce petit globe de cristal est une sorte de lot de consolation, lui qui ambitionnait le gros globe promis au lauréat du classement général de la Coupe du monde. Mais le prodige du ski français a dû déchanter en début de saison fin 2015, entre chutes à répétition et une commotion cérébrale. "Cette période m'a beaucoup appris", a-t-il lâché.
Depuis le passage à la nouvelle année 2016, il a retrouvé de la consistance et le sommet des podiums, après ses victoires en combiné alpin à Kitzbühel et en slalom géant la semaine dernière à Yusawa Naeba (Japon).
Vendredi, l'inversion des épreuves du super-combiné, en raison des conditions météo (neige en matinée et brouillard), a chamboulé l'approche de la course dans les esprits et donné lieu à une dispute entre slalomeurs et descendeurs.
Qui a été le plus avantagé dans l'affaire? Parti dossard N.1, l'Italien Dominik Paris a ouvert la danse entre les piquets serrés avec un bon tempo, malgré une erreur à mi-parcours. Pinturault s'est élancé juste après Paris et a réalisé le meilleur chrono du slalom. Ce qui ne l'a pas empêché d'apparaître agacé à la mi-temps.
- Pinturault impérial en descente -
"J'étais forcément un peu énervé. Le slalom était d'un niveau FIS (le 3e niveau, NDLR), tout droit, sans piège", a-t-il rappelé une fois la victoire et le petit globe de la discipline en poche.
Puis le brouillard s'accrochant sur la partie supérieure de +la Verte+ des Houches a obligé le jury à descendre le départ au Rocher blanc. Pas un cadeau pour les hommes de la vitesse, privés de rampe de lancement et donc de vitesse sur les portions plates.
Mais le mauvais temps a poussé les organisateurs à retarder de plus d'une heure le départ de cette descente raccourcie.
Et pourtant, dans ce contexte défavorable, Pinturault s'est montré impérial. "Ce sont des journées où il faut être patient et savoir ronger son frein", a ajouté "Pintu".
Il était accompagné sur le podium de son compatriote Thomas Mermillod Blondin, 3e, alors que Paris est venu s'intercaler entre les deux Bleus.
Il y a quatre semaines, les Français avaient réalisé un historique triplé à Kitzbühel (Autriche), et ils ne sont pas passé loin de pareil exploit, avec Victor Muffat-Jeandet, 4e, et Adrien Théaux 7e, qui attestent de la qualité, à défaut d'école, des combinards français.
"Je ne m'attendais pas à ce qu'Alexis (Pinturault) fasse une descente aussi belle. Je dois le féliciter", a avoué Paris, le conquérant de Bormio et de Kitzbühel, des pistes autrement plus exigeantes que la Verte.
"Finalement les résultats commencent à arriver (2e déjà de la descente de Jeongseon, en Corée du Sud, sur la piste des Jeux d'hiver 2018)", s'est réjoui le skieur du Haut-Adige.
Paris n'oublie pas qu'il avait décroché son premier podium sur le circuit majeur au bas de la descente des Houches, deuxième derrière le Suisse Didier Cuche, le 29 janvier 2011.
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