Le gouvernement joue son "va-tout", et "c?est un grand coup de barre à droite", mais le "projet est ambitieux", analyse Yann Marec, du Midi Libre.
La réforme serait un "sale coup pour la droite" et un "sale coup, aussi, pour la gauche", selon Nicolas Beytout de L'Opinion. Pour l'éditorialiste, le chef de l'Etat s'est "résolu, perdu pour perdu, à un big bang social, dernière chance pour lui de faire bouger les chiffres du chômage."
Rarement enthousiaste quand il s'agit de politique gouvernementale, Yves Thréard du Figaro ne boude pas son plaisir, le projet est "ambitieux, voire révolutionnaire sur certains points". "Même la droite, en son temps, n?est jamais allée aussi loin", souligne-t-il tout en taclant la droite: "si un président socialiste tente de se libérer de tabous, il serait bon qu?un prétendant républicain s?en débarrasse définitivement", conclut-il.
De son côté, dans L'Humanité, Maurice Ulrich évoque "l?effarante offensive du gouvernement et du Medef contre le Code du travail" au détour d'un éditorial consacré à Air France.
- 'Réformiste'-
"En poker, cela s?appelle faire tapis. Le gouvernement mise tous ses derniers jetons sur ce coup", pense également Matthieu Verrier de La Voix du Nord.
"Le chef de l?État peut se prévaloir d?être réformiste et à un an de la présidentielle, c?est toujours bon à prendre", constate Hervé Chabaud dans L'Union.
Dominique Garraud, de La Charente Libre, note qu'"aucun gouvernement de droite n?aurait pu proposer la série de réformes contenues dans le projet de loi (...) sans s?exposer à brefs délais à une contestation politique et sociale d?ampleur."
Dans La Montagne, Bernard Stéphan fait chorus: le projet "bouscule les lignes comme jamais un gouvernement de gauche ne l'avait fait, comme jamais un gouvernement de droite n'avait pu le faire."
"Si la droite avait voté cette loi, ce serait l?insurrection. Comme c?est la gauche, la résignation prendra le dessus", note dans La République des Pyrénées, Jean-Marcel Bouguereau qui prévient: "la gauche finira par le payer. Et très cher".
"La droite, par principe, ne manquera pas de critiquer même si elle trouve que le projet va dans le bon sens. La gauche, elle, a déjà commencé à dénoncer une dérive libérale", résume Christophe Bonnefoy dans Le Journal de la Haute-Marne.
"Pour tenter de sauver l?emploi des autres, Manuel Valls et François Hollande pourraient bien perdre le leur?", ironise Baptiste Laureau, dans Paris-Normandie.
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