Le vêtement, qui vient d'être restauré, sera exposé entre le 25 mars et le 10 avril dans la basilique de cette commune de la banlieue nord de Paris, lors d'une "ostention solennelle", qui intervient selon la tradition deux fois par siècle.
Ce vêtement, "seule relique du Christ vivant", figure parmi les "trois grandes reliques de la Passion", avec le Suaire d'Oviedo (Espagne) et le linceul de Turin, a rappelé le recteur de la basilique, Guy-Emmanuel Cariot, lors d'une conférence de presse.
La "Sainte tunique d'Argenteuil" reste pourtant relativement méconnue, estime l'abbé, qui "espère une notoriété plus grande, grâce à cette ostention exceptionnelle".
Les dernières expositions de la tunique remontent à 1934 et 1984. Mais l'évêque de Pontoise, Monseigneur Stanislas Lalanne, a décidé de "ne pas attendre 2034" pour exposer de nouveau ce vêtement, "incarnation du Christ".
La tradition dit que cette relique, constituée d'une vingtaine de fragments en toile de laine brun-violet cousus sur une blouse à manches courtes, aurait été offerte à Charlemagne au début du IXème siècle.
Elle est conservée, roulée, dans un reliquaire de la basilique Saint-Denys d'Argenteuil.
"Elle avait été découpée à la Révolution en une vingtaine de pièces afin d'être dissimulée. Ces pièces ont été recousues en 1892 sur du satin pour reconstituer une tunique", a expliqué Claire Beugnot, qui a été chargée de restaurer la relique, "dans un état d'usure très préoccupant".
Quelque 150.000 pèlerins français et étrangers, catholiques et orthodoxes, sont attendus pour cet évènement, qui nécessitera l'engagement de 300 à 400 bénévoles.
De nombreux prêtres seront également mobilisés pour les fidèles, qui pourront se confesser pendant les 17 jours de "l'ostention".
En juin, 1,2 million de personnes s'étaient recueillies en trois mois devant le Saint-Suaire, exposé à Turin.
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