"Un convoi de 100 camions chargés de nourriture, de farine et de médicaments partira aujourd'hui (mercredi) vers les zones assiégées", a déclaré ce responsable du Croissant rouge, Mouhanad al-Assadi.
Environ quarante camions se rendront à Mouadamiyat al-Cham, une ville tenue par les rebelles près de Damas et assiégée par le régime du président syrien Bachar al-Assad, selon ce responsable. Quelque trente-cinq camions iront à Madaya et Zabadani, deux villes également proches de Damas et encerclées par le régime.
Vingt poids-lourds d'aide se dirigeront aussi vers Foua et Kafraya, deux localités chiites situées dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, et assiégées par les rebelles.
Une clinique mobile sera aussi envoyée à Madaya, une ville où des habitants sont morts de faim et qui a symbolisé les souffrances des populations civiles au cours des cinq ans de conflit en Syrie.
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, en visite à Damas depuis lundi soir, avait annoncé mardi avoir obtenu du gouvernement syrien l'autorisation d'organiser des convois humanitaires vers les villes assiégées.
L'Office des Nations unies pour l'aide humanitaire (OCHA) avait ensuite précisé que sept zones étaient concernées: Deir Ezzor (nord-est), Foua et Kafraya, Madaya, Zabadani, Mouadamiyat al-Cham et Kafar Batna, près de Damas.
Ces convois, même lorsqu'ils ravitaillent des villes encerclées par les rebelles, doivent traverser des territoires contrôlées par le gouvernement.
Rappelant le "devoir" de Damas "de permettre à l'ONU d'apporter une aide humanitaire" aux populations civiles, M. de Mistura avait indiqué que le convoi de mercredi constituerait un "test".
Le régime de Damas a réagi vivement à ces propos, estimant que le gouvernement ne peut laisser l'envoyé de l'ONU ni quiconque parler de tester le sérieux de la Syrie, selon l'agence de presse officielle Sana.
"Le gouvernement syrien a maintenant besoin de tester la crédibilité de l'émissaire de l'ONU", a indiqué un responsable du ministère des Affaires étrangères cité par Sana.
Plus d'un million de personnes vivent avec "un risque accru de décès" à cause du manque de nourriture, d'électricité et d'eau courante dans 46 localités encerclées, selon un rapport de l'ONU.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.