Une inondation de Ouistreham provoquée par une submersion marine. C'est le scenario catastrophe que semble craindre l'État en préconisant dans une cartographie des aléas littoraux, récemment rendue publique, l'instauration d'une bande de précaution, le long … du canal (depuis la rue d'Yser en passant par la place du général de Gaulle et en allant jusqu'au camping des Pommiers). " C'est une aberration administrative ! ", s'insurge André Ledran, maire de la commune pendant plus de trente ans, aujourd'hui élu dans la minorité. Romain Bail, son successeur, enfonce le clou : " Si nous étions sur la façade littorale, à la limite, nous pourrions l'entendre. Mais nous ne sommes même pas en front de mer. "
Jusqu'au Conseil d'Etat
Les deux hommes, pourtant opposés politiquement, ne discordent sur aucun point. Si le Plan de prévention des risques littoraux était adopté, il conduirait selon eux à terme à " la mort de toute une zone dans la ville où vivent 300 à 400 personnes selon les saisons ". Dépréciation des biens, inconstructibilité de la zone... " Ce serait un préjudice majeur pour la commune ", souligne André Ledran. " Ce sont les conséquences de la tempête Xynthia qui s'appliquent chez nous ", regrette Romain Bail. Et de poursuivre : " Nous espérons pouvoir faire entendre raison à l'État en appelant ceux qui à Paris ou dans les bureaux dorés de la Préfecture ont tout simplement besoin de mettre des bottes et de venir sur le territoire. "
Lundi 25 février, le Plan de prévention des risques littoraux devrait être présenté en conseil municipal à Ouistreham et, sans surprise, obtenir un avis défavorable des élus, à l'unanimité. Ces derniers promettent d'aller, au besoin, jusqu'à saisir le Conseil d'État.
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