"Nous avons toujours dit que nous respecterions l'engagement financier" de 41 milliards d'euros au total du pacte de baisse du coût du travail en France, a déclaré le Premier ministre à l'issue d'une rencontre sur la mesure phare du quinquennat avec le patronat et les syndicats.
"Mais comme cela a déjà a été parfois proposé, les aides peuvent être conditionnées, elles peuvent être réorientées vers d'autres entreprises, c'est cela que nous allons étudier", a-t-il dit.
"Il ne s'agit d'aucune menace, il s'agit seulement de faire en sorte que chacun assume ses responsabilités", principalement le patronat a déclaré M. Valls, avec sa ministre du travail Myriam El Khomri à son côté.
"Nous avons fait ce suivi en termes de créations d'emploi. Et nous avons souligné avec la ministre que ça n'était pas satisfaisant, que les engagements n'étaient pas respectés", a-t-il critiqué.
Conditionner les aides serait "une erreur majeure", a réagi Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef, après les déclarations du Premier ministre.
"Evidemment, il ne faut pas conditionner, et si on conditionne on va remettre par terre tout ce qui a été fait depuis deux ans", a-t-il dit à la presse.
Une nouvelle évaluation des effets du pacte, lancé par François Hollande en janvier 2014, aura lieu "avant l'été", a également annoncé M. Valls.
Cette nouvelle réunion, une nouveau point d'étape, interviendra avant la remise d'un rapport d'évaluation préparé par France Stratégie, un organisme de réflexion rattaché à Matignon.
Seules 16 branches sur les 50 principales ont pour l'heure signé des accords dans la foulée du pacte, et trois seulement prévoient des créations nettes d'emploi.
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