Cette réforme, pour entrer en application, doit faire l'objet d'une modification législative. La majorité de gauche de Paris espère que le gouvernement fera voter par le Parlement un projet de loi en ce sens "courant 2016".
Mme Hidalgo a indiqué qu'elle devait rencontrer à ce propos le Premier Ministre, Manuel Valls.
La gauche (PS, PCF-FG et EELV) a été seule à voter ce qui était depuis des mois le point de dissension principal de cette réforme, le regroupement des mairies des I,II,III et IVe arrondissements de la ville.
Ces quatre mairies - avec aujourd'hui un maire LR, un EELV et deux PS - se transformeraient en mairie unique à l'horizon 2020. L'objectif est de permettre un rééquilibrage de la "représentation démocratique" d'arrondissements peu peuplés.
En tenant compte des dernières élections, l'équilibre politique est "inchangé" en Conseil de Paris, assure la majorité. Il est aujourd'hui de 91 conseillers de Paris de la majorité PS-EELV-FG, un non-inscrit (PG) et 71 conseillers de l'opposition LR-UDI-MoDem.
Cette refonte ne touche pas aux codes postaux. Paris continuera à comporter 20 arrondissements, comme la capitale est découpée depuis 1859.
Au nom du parti Les Républicains, le maire du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, a accusé la maire de se "prendre pour Napoléon III et le baron Haussmann" en "voulant redessiner un Paris à (sa) main".
"Cette réforme, vous ne l'avez jamais évoquée pendant la campagne. Vous n'avez pas de mandat des Parisiens", a lancé M. Lecoq, en accusant la gauche de la "tricoter" pour transformer Paris en "citadelle inexpugnable pour la gauche (...) après le désastre" des dernières élections.
- Commune de plein exercice -
Le président du groupe UDI-MoDem, Eric Azière, en dénonçant lui aussi le "chiffon rouge" d'un redécoupage, a affirmé n'avoir "aucune illusion" sur le fait que les parlementaires "de la majorité provisoire" allaient le mettre en place.
La chef de l'opposition LR, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait demandé en vain un report de cette "consultation précipitée".
Le Conseil de Paris a également voté un transfert vers la Ville de de compétences aujourd'hui exercées par l'Etat et la Préfecture de Police.
Ce transfert a été salué comme "un tournant historique majeur" par Mme Hidalgo.
Approuvé par la majorité mais aussi l'UDI-MoDem, ce volet, qualifié par le préfet de police de Paris, Michel Cadot, de "démarche bienvenue et nécessaire", redonne la main à la Ville, en matière de police de proximité notamment.
Ce volet sera progressivement mis en place dès la loi éventuellement votée, et non à la prochaine mandature.
La commune va ainsi récupérer le contrôle du stationnement en prenant dans son giron les ASP (Agents de surveillance de Paris) aujourd'hui fonctionnaires de l'Etat.
Elle reprend des pouvoirs en matière de gestion des voies (sens interdits, pistes cyclables, etc), de lutte contre l?habitat indigne, de police des baignades, de délivrance des titres d'identité, etc.
Les forces de police pourront ainsi "se consacrer pleinement à leurs missions prioritaires: la sécurité et l?ordre public", indique la mairie.
Les discussions devraient se poursuivre pour affiner les modalités de ces changements, qui doivent se faire en association "étroite" avec les personnels, a insisté le groupe PCF-FG.
Les conseillers ont également approuvé la fusion Ville et Département, la distinction étant peu lisible et aggravant les "lourdeurs bureaucratiques", selon la maire.
Un accroissement des pouvoirs des mairies d'arrondissement en matière de propreté ou d'attribution de subventions a également été approuvé.
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