Jeudi soir, le président de la République François Hollande a promis que "les choses allaient bouger" lors de ce Conseil européen, où la France compte notamment demander "un plan européen de stockage" pour désengorger le marché de la surproduction de lait et de porc.
Arrivés dès 06H00, les agriculteurs occupaient à 08H45 environ six échangeurs d'accès à la ville, selon un point de la préfecture du Morbihan.
Ils ont mis en place selon les lieux des barrages bloquants ou filtrants, mais l'accès à la ville restait cependant possible, a constaté un correspondant de l'AFP.
Sur un des tracteurs participant à la manifestation, qui arbore un drapeau breton, une pancarte "La mort est dans le pré" a été accrochée.
Le préfet du Morbihan a interdit dimanche par arrêté la circulation des véhicules agricoles lundi de 06H00 à 19H00 dans la commune de Vannes.
Arrivés en opérations escargot, ils se sont donc positionnés aux échangeurs menant à la ville, tandis que les forces de l'ordre filtraient les entrées de ville pour empêcher le passage des engins agricoles.
Les agriculteurs, qui traversent une crise aigüe, multiplient depuis un mois les actions coup de poing en France et principalement en Bretagne. Dans cette région, ils ont multiplié les barrages sur les routes, en y brûlant des pneus et déversant des tonnes de déchets, allant jusqu'à encercler Lorient et Rennes le 27 janvier lors d'une journée où ils ont mis en place près d'une trentaine de barrages en Bretagne. Des barrages qui ont tenu parfois plusieurs jours et ont occasionné près de 4 millions d'euros de dégâts, selon la préfecture de région.
Ils ont aussi manifesté devant des permanences d'élus, puis leur colère s'est tournée depuis plus d'une semaine vers les plateformes logistiques de la grande distribution.
Les agriculteurs sont étranglés par la chute des cours et réclament entre autres des meilleurs prix d'achat de leurs produits.
Les ministres de l'Agriculture et de l'Economie ont accentué la pression sur la grande distribution, vendredi, afin d'amener les grandes enseignes du secteur à revoir leurs pratiques de fixation des prix auprès des industriels et producteurs agricoles, asphyxiés par des rémunérations trop basses.
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