Les exportations du géant asiatique ont reculé le mois dernier de 6,6% sur un an, à 1.140 milliards de yuans (environ 174 milliards de dollars), selon ces statistiques dévoilées seulement dans la monnaie chinoise.
De leur côté, les importations de la deuxième économie mondiale ont continué de s'enfoncer en janvier, plongeant de 14,4% sur un an à 738 milliards de yuans.
Les statistiques commerciales de la Chine, grand consommateur de matières premières et première puissance commerciale de la planète, sont scrutées de près, d'autant que le commerce extérieur est un pilier traditionnel de son modèle économique.
Or les exportations du pays pâtissent d'un fléchissement de la demande extérieure, sur fond de morosité économique chez nombre de ses partenaires commerciaux, mais aussi du renchérissement des coûts du travail en Chine, qui érodent sa compétitivité.
D'autre part, le montant des importations chinoises est sévèrement pénalisé par l'effondrement des cours des matières premières.
L'excédent commercial chinois a gonflé de 12,2% sur un an en janvier, à 406 milliards de yuans, ont précisé les douanes.
Les chiffres dévoilés lundi s'établissaient très en-deçà de ce qu'anticipaient les experts sondés par l'agence Bloomberg, qui tablaient sur une baisse de 1,8% des exportations et de 3,6% seulement des importations, en dollars.
Si les chiffres officiels en dollars n'étaient pas encore publiés, les échanges commerciaux chinois semblent avoir accéléré leur repli en janvier: exprimées en dollars, les exportations n'avaient reculé que de 1,4% en décembre, tandis que les importations chutaient de 7,6%.
Le commerce extérieur chinois s'était contracté de 8% sur l'ensemble de 2015, très loin de l'augmentation de 6% que visait Pékin. La Chine a connu l'an dernier une croissance économique de 6,9%, sa plus faible performance depuis un quart de siècle.
Et le tableau reste sombre, en dépit des efforts de relance engagés par le gouvernement: l'activité manufacturière a enregistré en janvier sa plus forte contraction depuis plus de trois ans, le secteur manufacturier souffre de surcapacités, l'immobilier continue de stagner et les dépenses publiques ralentissent dans les infrastructures.
Des facteurs qui alimentent la nette baisse de la demande de la Chine pour des matières premières comme le charbon, l'acier, ou les métaux de base, ingrédients clés de l'industrie lourde et dont elle est le premier pays consommateur.
Les vives turbulences boursières et la dépréciation continue du yuan continuent par ailleurs de grever la confiance et nourrissent de massives fuites de capitaux hors du pays, lesquelles pèsent en retour lourdement sur la valeur de la devise chinoise.
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