Depuis début octobre, les attaques, menées par des Palestiniens isolés, ainsi que des heurts entre jeunes lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, ont fait 172 morts côté palestinien, 26 côté israélien, ainsi qu'un Erythréen, un Américain et un Soudanais, selon un décompte de l'AFP.
La majorité des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques contre des civils ou des membres des forces israéliennes, commises principalement à l'arme blanche. Les attaques à l'arme à feu sont restées relativement rares, alors que quasi-quotidiennement, les autorités israéliennes assurent arrêter des Palestiniens en possession de couteaux.
La journée a cependant été marquée par deux attaques à l'arme à feu, la première dans la matinée menée par deux adolescents de 15 ans dans le nord de la Cisjordanie et la seconde perpétrée en soirée aux portes de la vieille ville de Jérusalem par deux autres Palestiniens.
Nihad et Fouad Waked, tous deux âgés de 15 ans mais sans lien de parenté direct, "lançaient des pierres sur des véhicules" passant à proximité de leur village de Araqa situé à l'ouest de la ville de Jénine. "Quand les soldats sont arrivés sur les lieux, l'un des assaillants à tiré en leur direction et les soldats ont répliqué par des tirs qui les ont tués", a déclaré une porte-parole de l'armée à l'AFP.
Peu de temps après, entre Jérusalem et Bethléem, un Palestinien, qui avait tenté d'attaquer un policier israélien à coups de couteau, a été abattu, a annoncé la police. Le ministère palestinien de la Santé l'a identifié comme Naïm Safi, 17 ans, originaire d'un village proche de Bethléem en Cisjordanie.
Aucun membre des forces de sécurité n'a été blessé dans ces attaques, a indiqué la police.
En fin de journée, une jeune Palestinienne "a tenté d'attaquer au couteau un policier posté devant le Tombeau des patriarches" à Hébron, selon la police israélienne. La jeune fille, âgée de 20 ans, a ensuite été "transférée vers un hôpital dans un état critique", selon la police.
Hébron, la plus grande ville de Cisjordanie et longtemps c?ur commercial du territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, est une véritable poudrière depuis que 500 colons se sont installés dans le centre historique, barricadés sous haute protection militaire et retranchés derrière une zone tampon désormais interdite d'accès aux 200.000 habitants palestiniens. La ville, et en particulier le Tombeau des Patriarches, a un temps concentré une grande part des violences.
Jeunes assaillants et manifestants palestiniens, émancipés des partis politiques, disent exprimer leur colère contre l'occupation et ses multiples déclinaisons: les checkpoints, les brimades et la colonisation qui grignote du terrain.
Pour tenter d'endiguer la vague de violence, l'establishment politique et militaire israélien se divise entre ceux qui veulent sanctionner tous azimuts, et ceux qui prônent au contraire plus de développement économique, avec des permis de travail supplémentaires et des liens commerciaux renforcés.
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