"Je serai candidat à cette élection", a lancé le député-maire de Meaux (Les Républicains), s'estimant "prêt". "Jamais je n'aurais imaginé être candidat si j'étais mis en examen", en référence à l'affaire Bygmalion, dans laquelle il est témoin assisté, a aussi affirmé M. Copé au journal de 20 heures, s'exprimant peu après Nicolas Sarkozy, invité sur TF1.
"J'avais imaginé dans un premier temps me donner quelques semaines de plus", a-t-il dit. "Je crois que je suis prêt et que je trouvais très hypocrite de retarder inutilement, alors même qu'est arrivée lundi dernier la décision des juges sur cette triste affaire Bygmalion", a-t-il glissé.
Il a été placé sous le statut de témoin assisté le 8 février, après avoir été entendu sans être mis en examen par un juge financier qui enquête sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, époque à laquelle M. Copé dirigeait l'UMP, le parti du président-candidat.
M. Copé avait été poussé à la démission de la présidence de l'UMP fin mai 2014 du fait de l'éclatement de cette affaire autour de dépenses liées à la campagne présidentielle de 2012. L'instruction de cette affaire est toujours en cours et Nicolas Sarkozy pourrait être prochainement convoqué.
Interrogé sur le fait de savoir si cette candidature était "une revanche" contre certains dans son parti, M. Copé a répondu: "certainement pas". Contre Nicolas Sarkozy ? "En aucun cas. Mes adversaires, ce sont le Parti socialiste, le Front National", a-t-il assuré.
Après la décision lundi des juges de ne pas le mettre en examen, qui avait enlevé une "épée de Damoclès", M. Copé avait indiqué que la décision d'être candidat ou pas était "une décision énorme, qui nécessite de la réflexion". "D'ici quelques semaines, je ferai connaître ma décision", avait-il ajouté.
Le 20 janvier, il avait signé son retour en politique avec la publication d'un ouvrage, "Le sursaut français" (Stock).
Dans cet ouvrage écrit après un "tour de France" et une cure de silence médiatique auto-administrée de dix-huit mois, cet élu affirme qu'il a pu "remettre de l'ordre dans (s)es idées".
"Mon intuition est qu?en 2017, en France, le coup de l?homme providentiel qui va tout régler par la seule magie d?un slogan et de quelques propositions bien ordonnées, ça ne marchera pas (?) Faire de la politique autrement, c?est aussi rompre avec la politique de communication pour faire de la politique de fond", y écrit cet ancien ministre.
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