Lors d'un discours au ton volontaire, qui lui a valu une ovation debout des conseillers nationaux présents, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et député de Haute-Loire a mis en garde sur la situation d'un "pays en train de se défaire".
"Arrêtons de chercher à plaire aux sondages et aux médias. Il ne s'agit pas seulement de la conquête du pouvoir mais de quelque chose de plus profond (...) Il y a un danger de délitement culturel et politique" en France. "Ce n'est pas à la France de s'adapter aux étrangers, c'est aux étrangers de s'adapter à la France", a-t-il lancé.
"La droite ne doit pas être une pâle copie de la gauche, les déficits en moins", il faut "des politiques qui ont une colonne vertébrale", "nous sommes de droite, nous n'avons pas à nous en excuser", a ajouté cet ancien ministre.
"J'accuse les socialistes d'avoir trahi les valeurs de la République (...) Le seul que nous ayons envie de voir partir, c'est François Hollande", a-t-il également lancé.
Jean-Pierre Raffarin, ex-président du Conseil national, remplacé samedi par Luc Chatel (élu avec plus de 53% face à Michèle Alliot-Marie), a ironisé sur ce "discours enflammé mais un peu clivant", proposant d'offrir à M. Wauquiez "le ministère de la fraternité" et plaidant pour des personnalités qui "rassemblent".
"N'oublions pas la gravité de la situation. La politique, c'est la capacité à affronter la tragédie" et "ce n'est pas un sport", a aussi jugé cet ancien Premier ministre.
Lors de son discours au Conseil national, comme plus tard lors d'une émission RTL/Le Figaro/LCI, M. Wauquiez a par ailleurs réaffirmé qu'il restait pour l'abrogation de la loi sur le mariage homosexuel.
Interrogé sur le revirement du président de LR, Nicolas Sarkozy, sur ce sujet, le numéro deux de LR a répondu: "C?est des sujets qui sont très intimes et sur lesquels je peux comprendre que quelqu?un puisse réfléchir et évoluer dans sa pensée. Je peux parfaitement le comprendre d?autant qu?il y avait beaucoup d?interrogations de sa part."
"Pour autant, moi, je n?ai pas changé d?avis. Je me suis opposé à la loi Taubira et je suis toujours pour la suppression de cette loi. Je n?ai pas changé mon cap sur cette question et pour une raison qui est toute simple: cette loi amènera nécessairement un détricotage de la filiation", a ajouté M. Wauquiez.
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