"Quatre personnes vêtues de combinaisons blanches ont pénétré dans le Pasino et des gens les attendaient à l'extérieur", a précisé à l'AFP le président du directoire du groupe Partouche, Fabrice Paire.
Vers 2H00, alors que le "Pasino", à l'entrée sud de la ville, était en pleine activité avec quelque 700 clients présents, des hommes armés ont pénétré dans l'établissement et se sont dirigés vers la caisse, après avoir neutralisé le système de sécurité du casino. Ils ont tiré à deux reprises avec des fusils AK47 (kalachnikov) vers une verrière sans faire de blessés. "Il s'agissait de tirs d'intimidation", a précisé une source policière.
Dans la panique, une quinzaine de personnes ont été blessées légèrement ou choquées, selon les pompiers qui sont intervenus ensuite. "Ce sont des blessures très légères voire superficielles", a précisé à l'AFP un porte-parole des pompiers des Bouches-du-Rhône.
"Il y a eu un moment de panique, on ne savait pas à qui on avait à faire", a témoigné sur France Info, Hugo, client du Pasino. En voyant "une personne tout de blanc vêtue avec une cagoule noire, j'ai compris qu'on était face à un braquage pas à un attentat", a-t-il dit précisant qu'"il y avait eu plus de blessés par rapport au mouvement de panique que ça a créé qu'aux malfaiteurs eux-mêmes qui ont tiré en l'air".
- "Pas de délai d'intervention" -
Les malfaiteurs se sont emparés de la caisse et ont rapidement pris la fuite à bord d'une grosse cylindrée dans laquelle les attendait un autre homme. La voiture a été retrouvée incendiée, a-t-on ajouté de source policière.
La PJ a été chargée de l'enquête.
Selon le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez, l'action du groupe armé a duré quelques minutes seulement. La police -le commissariat d'Aix-en-Provence se trouve à quelque 500 m du casino- a été alertée par des personnels du Pasino qui l'ont aussitôt informée qu'il s'agissait d'un vol à main armée.
A l'arrivée des patrouilles, quelques minutes plus tard, les agresseurs étaient partis. "Selon le protocole d'usage en cas de vol à main armée, un dispositif a été rapidement mis en place autour du casino qui a été encerclé, puis après une courte période d'observation, les policiers sont entrés à l'intérieur mais les braqueurs étaient partis. Il n'y a pas eu de délai d'intervention", a indiqué M. Nunez à l'AFP.
"Ca reste un braquage", a réagi M. Paire évaluant le butin à "de quelques milliers d'euros et de jetons inutilisables" car "il n'y a plus d'argent dans les casinos". Il s'est dit "satisfait que tout ait été mis en oeuvre" par le personnel assurer pour la sécurité" des clients.
Après "le renforcement en nombre" des agents présents autour des casinos et déjà mis en place, M. Paire souhaite qu'une "nouvelle étape" soit franchie en autorisant des sociétés de sécurité, "agréées par le ministère de l'Intérieur" à être armées.
Le "Pasino" d'Aix, avait déjà été la cible de braquages à deux reprises en 2011: une première fois dans la nuit du 17 au 18 avril, au cours duquel une somme de 100.000 euros avait été volée en quelques minutes par un commando lourdement armé.
Puis dans la nuit du 25 au 26 juin 2011, une seconde attaque, par un commando de cinq braqueurs cagoulés, vêtus de treillis kakis et armés de kalachnikov, avait fait un blessé parmi des policiers de la BAC appelés pour tenter de déjouer l'attaque. Le policier avait été blessé par balle au bras. Un butin avait aussi été dérobé.
Propriété du groupe Partouche, le Pasino d'Aix, qui compte notamment 300 machines à sous, est ouvert depuis quinze ans.
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