Il leur était reproché des faits "d'entrave à la circulation", a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Caen, Carole Etienne.
Gardes à vue levées
Les gardes à vue ont été levées en fin d'après-midi pour 11 d'entre eux, "et les deux autres vont suivre le même chemin" dans la soirée, a ajouté la procureure selon laquelle la "procédure va être transmise au parquet pour examen".
Enchaînés au camion
L'action avait débuté vendredi peu avant l'aube. Arrivés sur le parking où stationnait le camion, sur la commune d'Evrecy à 20 km au sud-ouest de Caen, les activistes sont parvenus à atteindre le véhicule malgré la surveillance des gendarmes et deux d'entre eux se sont enchaînés sur le toit du camion.
Délogés par les gendarmes
Ils en ont été délogés après plusieurs heures, tandis que les autres militants avaient été écartés par les gendarmes.
A 14H00, le convoi a repris la route à destination de Flamanville, encadré par les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès de la préfecture du Calvados.
Le convoi transportant cet équipement de 110 tonnes et 5,5 mètres de diamètre avait quitté l'usine d'Areva de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) lundi matin en direction de la Normandie.
L'origine de l'action de Greenpeace
Dès 07H30, Greenpeace avait revendiqué dans un communiqué cette action, pointant la "non-conformité" du couvercle de la cuve de l'EPR "aux minima de sûreté".
Areva a "condamné cette action de blocage" dans une déclaration écrite transmise à l'AFP, et souligné "avoir reçu l'autorisation de transport exceptionnel par la préfecture de Saône-et-Loire, conformément à la réglementation en vigueur".
Une anomalie avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve du réacteur de troisième génération, fabriqués par Areva et assemblés par l'électricien EDF.
L'anomalie est liée à la présence d'une forte concentration en carbone à certains endroits, qui conduit à des propriétés mécaniques moins bonnes qu'attendu, notamment une moindre résistance.
Fort du feu vert donné en décembre par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à son programme d'essais, Areva doit néanmoins conduire cette année de nouveaux tests mécaniques et chimiques pour démontrer la résistance de ces équipements clés du futur réacteur.
source : AFP.
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