"Leur garde à vue a été levée. Les policiers vont poursuivre l'enquête et ils seront entendus sur les faits qui leur sont reprochés", a-t-on indiqué de même source.
Plusieurs responsables agricoles avaient demandé en cours de journée, lors d'un point de presse, la remise en liberté des cinq agriculteurs.
Ces actions nocturnes sont l'"expression de la détresse d'agriculteurs. Les gens sont dans un désarroi total, on l'a dit, on l'a répété (...) c'est l'expression d'un profond mal-être humain", avait déclaré Jacques Jaouen, président de la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne
Tout en condamnant ces violences, le président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), Thierry Merret, avait déclaré: "Ce n'est plus le désarroi, c'est la détresse. On la comprend, mais il faut revenir à la raison. (...) Il ne faut pas en faire des martyrs car les paysans ne comprendraient pas. Ensuite, la justice doit faire son travail."
"L'Etat français (...) a les cartes en main pour arrêter l'escalade", avait estimé pour sa part son collègue des Jeunes Agriculteurs (JA), Sébastien Louzaouen.
Peu avant minuit jeudi, une vingtaine de tracteurs et environ 50 manifestants avaient pénétré dans Quimper et s'étaient dirigés vers la Chambre d'agriculture.
Après avoir amoncelé un important tas de paille, de fumier, de pneus et de déchets divers juste devant l'entrée de la chambre d'agriculture, les manifestants, qui ne se réclamaient d'aucun syndicat agricole, avaient entrepris d'y mettre le feu. Les CRS sont intervenus pour permettre l'extinction de l'incendie, mais l'entrée du bâtiment est "bien dégradée", selon la préfecture.
"Ils ont détruit le hall d'entrée", avait indiqué à l'AFP vendredi matin le président de la Chambre d'agriculture André Sergent, revenu en urgence dans la nuit, alors qu'il était en réunion dans la soirée de jeudi avec d'autres agriculteurs à Brest pour tenter de trouver des remèdes à la crise qui secoue depuis plus d'un an la filière agricole, particulièrement importante en Bretagne.
"Je sais, en tant qu'agriculteur, que c'est extrêmement tendu sur le terrain, qu'on a des situations de détresse complète dans nos campagnes, beaucoup n'entendent plus rien", avait dit M. Sergent. "Les agriculteurs partent sans aucun mot d'ordre syndical, sans revendication claire."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousA lire aussi
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.