"L'Otan et toutes les parties à la table ce matin ont indiqué la volonté de l'Otan de soutenir et participer à cette opération", a déclaré M. Carter à l'issue d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.
Si une telle opération de surveillance frontalière voyait le jour, ce serait une première pour l'Otan, organisation militaire défensive qui avait jusqu'à ce jour refusé de s'impliquer directement dans la pire crise migratoire en Europe depuis 1945.
Berlin, Ankara et Athènes ont formellement demandé mercredi soir à leurs partenaires de l'Otan de mettre en place une "mission de surveillance en mer Egée". L'objectif est d'avoir "une vision claire de la situation sur la côte turque", où l'activité des passeurs de migrants est florissante, grâce au partage en temps réel de renseignements, selon une source gouvernementale allemande.
"Ces trois pays ont souligné la nécessité pour l'Otan d'agir rapidement et les Etats-Unis sont tout à fait d'accord, car ce sont des vies humaines qui sont en jeu", a plaidé le secrétaire américain à la Défense.
Selon lui, la proposition des trois pays consiste à "étendre l'opération maritime de l'Otan en Méditerranée", actuellement commandée par l'Allemagne, "afin de répondre à la crise migratoire en cours".
Concrètement, le Conseil de l'Atlantique nord, qui réunit les 28 membres de l'organisation, a "mandaté les autorités militaires pour qu'elles donnent leur avis sur les options de mise en oeuvre de l'opération", a expliqué M. Carter.
"Cela sera ensuite examiné par le Conseil militaire de l'Otan, puis soumis au Conseil" de l'Atlantique nord, qui doit donner son feu vert final avant tout engagement militaire, a-t-il précisé.
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