Le car de ramassage scolaire, qui transportait 32 enfants, se rendait au collège Lucie-Aubrac dans la commune de Doubs (près de Pontarlier), a précisé la préfecture dans un communiqué.
Le bus "a fait une sortie de route", a expliqué le centre opérationnel de la gendarmerie du Doubs à l'AFP, précisant que "les conditions météo (étaient) mauvaises" sur les lieux de l'accident près de Montflovin, petite ville située près de la frontière suisse.
Les raisons de la sortie de route de l'autocar, qui circulait sur une voie étroite entre une montagne et une rivière, n'ont pas été précisées, mais aucune collision avec un autre véhicule n'a eu lieu.
Pour une raison encore inconnue, le véhicule a quitté la chaussée, recouverte de deux centimètres de neige et s'est couché sur le flanc gauche. Le véhicule aurait glissé sur quelques dizaines de mètres avant de se renverser, selon les premiers éléments de l'enquête.
Les conditions de circulation, bien que difficiles, étaient considérés comme normales dans cette région et la route avait été déneigée tôt mercredi matin avant le passage du car.
Selon Christine Goulard-de-Curraize, vice-procureure du parquet de Besançon, intérrogée par un correspondant de l'AFP, de premiers témoignages font état d'une possible vitesse excessive, compte tenu des conditions météorologiques (chutes de neige, rafales de vents et chaussée glissante).
La procureure de Besançon, Edwige Roux-Morizot, qui s'est rendue sur place, a déclaré à l'AFP, que le chauffeur, conduit à l'hôpîtal après l'accident, avait été, comme le veut la procédure, placé en fin de matinée en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "homicide et blessures involontaires".
Les tests d'alcool et de stupéfiants, effectués sur le chauffeur de 25 ans, se sont révélés négatifs. L'homme, qui avait obtenu son permis chauffeur en 2015 et travaillait dans la société de transports depuis décembre dernier, était "en état de choc", a-t-on appris auprès du conseil départemental du Doubs.
Le chronotachygraphe du car a été confié à la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) de Franche-Comté, pour être exploité.
Selon des témoignages d'enfants présents à bord de l'autocar, les vitres du véhicule ont explosé au moment du choc. Le pare-brise, à l'avant du car, n'a pas résisté lors de l'accident.
- "Immense tristesse"-
Selon le principal adjoint du collège Lucie-Aubrac, Franck Lucea, joint par l'AFP, les adolescents se trouvant dans le car étaient "des collégiens, et peut-être des lycéens". "Une cellule d'écoute avec des psychologues et une infirmière scolaire" a été mise en place, a dit M. Lucea, ajoutant: "Pour l'instant, on essaie de maintenir au maximum une activité normale dans l'établissement", qui compte 635 élèves.
Une cellule médico-psychologique a été activée à la salle des fêtes de Montbenoît, où étaient regroupés les enfants sortis indemnes de l'accident, a indiqué la préfecture.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies se rendra sur place dans la journée.
Le président de la République François Hollande a indiqué, dans un communiqué, que "toute la lumière sera(it) faite sur les circonstances de ce drame" et a adressé "aux proches des victimes (ses) sincères condoléances et les assure de la solidarité de toute la Nation", tandis que le Premier ministre Manuel Valls a rapidement réagi via Twitter en exprimant une "immense tristesse".
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a "fait part de sa vive émotion" après cet accident et son homologue de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a exprimé "ses condoléances aux familles des victimes, et tout son soutien aux blessés et à leurs proches ainsi qu'aux équipes éducatives dans cette terrible épreuve".
Le plus grave accident d'autocar en France reste celui de Beaune (Côte-d'Or) qui avait fait 53 morts, dont 44 enfants, le 1er août 1982.
Le 2 juin 2008, sept enfants avaient été tués à Allinges (Haute-Savoie) dans la collision entre un TER et un car scolaire à un passage à niveau. En octobre dernier, une collision, près de Libourne (Gironde), avait 43 morts
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