Selon une source proche du dossier, en garde à vue, ce jeune homme qui s'est présenté comme un sympathisant de la démarche des Anonymous, s'est désolidarisé de ces alertes infondées à la bombe et a nié toute implication.
Il a créé un serveur qui permet d'anonymiser les envois et de brouiller les pistes sur internet, susceptible d'être utilisé par des "pirates" de la toile.
Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC) de la PJ ont trouvé sa trace à partir d'un tweet revendiquant ces appels.
Ce message avait été envoyés par un expéditeur, nommé "Evacuation Squad", pseudo qui cacherait en fait un groupe de "hackers".
Ce tweet a permis de remonter à l'adresse IP (numéro d'identification de la connexion internet, ndlr) du lycéen dijonnais.
Mais il "ne cautionne pas les alertes à la bombe", infondées, qui se sont multipliées contre des lycées parisiens, selon une source proche du dossier.
"Il refuse de collaborer avec les services techniques de police concernant l'exploitation de son matériel informatique", a ajouté une source policière.
Il aurait été prévenu, par un moyen qu'il n'avait pas divulgué peu avant la fin de sa garde à vue, que son serveur avait pu être utilisé pour revendiquer ces appels malveillants.
Interrogé par l'AFP, le père du suspect a expliqué que son fils était en relation avec "des centaines" de personnes dans le monde et affirmé qu'il n'était "pas du genre à s'attaquer à des lycées avec des alertes à la bombe".
"Ce n'est pas un hacker, un hacker vient pour casser ou pirater, lui c'est un joueur expérimental qui entre dans un système, met un drapeau pour montrer qu'il était là comme un astronaute met un drapeau sur la Lune et il s'en va", a expliqué son père. Il a décrit son fils comme "un virtuose de l'informatique".
Les appels contre des établissements scolaires se sont multipliés ces dernières semaines dans un contexte de menace terroriste très élevée, après les attentats du 13 novembre.
Lundi 1er février et pour la troisième fois en quelques jours, des lycées et collèges français avaient reçu des menaces anonymes par téléphone, entraînant la mise à l'abri des élèves, voire leur évacuation.
D'autres établissements en province avaient également reçu des messages menaçants. A chaque fois, la police n'avait rien trouvé et les lycées avaient repris leur fonctionnement habituel.
Un scénario similaire s'était produit la semaine dernière au Royaume-Uni. Mais l'enquête française ne porte pas sur ces faits.
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