Au Guilvinec, port de pêche du Finistère sud, où le vent souffle si fort qu'il est parfois difficile d'ouvrir un portière de voiture, quelques curieux sont venus admirer les vagues, a constaté un photographe de l'AFP.
Et ni le vent, ni le ciel gris plomb ni les bourrasques chargées de pluie ne décourageaient les curieux, venus parfois avec leurs chiens, sur les jetées d'Auderville (Manche), prendre une douche d'embruns, a constaté un autre photographe de l'AFP. Et ce bien que les préfectures déconseillent depuis dimanche aux curieux de ne pas trop s'approcher du bord de mer. Les vagues sans relâche passaient au-dessus de la jetée pourtant haute de plusieurs mètres, remplissant les bateaux au mouillage de l'autre côté.
Toutes les liaisons maritimes entre Brest et les îles de Sein, de Molène et d'Ouessant étaient interrompues lundi tandis que la circulation était ralentie à 50 km/h sur les grands ponts touchés par les intempéries comme le pont d'Iroise à Brest ou celui de Saint-Nazaire.
Un camion, dont la remorque était vide, frappé par une rafle, s'est couché sur le pont de Normandie, entraînant la coupure de la circulation dans les deux sens pour le relever.
Au Mont-Saint-Michel la circulation est interdite sur le pont-passerelle en raison de l'avis de tempête, et les agents du Centre des monuments nationaux n'ont donc pu assurer l'ouverture de l'Abbaye du Mont qui restera fermée jusqu'à mardi matin.
Si les dégâts, principalement des arbres couchés ou des lignes électriques coupées, restaient mesurés lundi matin, le vent allait plutôt en forcissant en fin de matinée, au risque qu'ils s'aggravent.
En Normandie à 11h00 il y avait 9.000 clients privés d'électricité, contre 7.000 dans la matinée. "Les conditions météo se sont dégradées", explique ERDF.
En Bretagne, l'impact restait relativement limité par rapport à d'autres tempêtes avec 5.000 clients privés d'électricité en fin de matinée, contre 10.000 à 07h00. Les Pays de la Loire ne comptaient qu'un millier de clients privés d'électricité, dont 400 en Sarthe.
Sur les côtes du Pas-de-Calais, les amateurs de belles images pouvaient observer depuis le littoral des vagues de plusieurs mètres de haut, notamment à Boulogne-sur-Mer.
En Gironde, à Lacanau, le vent plafonnait à 50 km/h,avec des vagues atteignant des creux de près de cinq mètres.
- Vigilance orange -
En tout, seize départements sont concernés par une alerte orange pour vents (tous les départements littoraux du Nord au Finistère) et/ou vagues-submersion (toute la façade ouest du Nord aux Pyrénées-Atlantiques).
"La grande houle nord-ouest a abordé comme attendu les côtes bretonnes et le Golfe de Gascogne et les premières vagues ont déferlé sur les côtes de la Manche à la Loire-Atlantique, à la faveur de la marée haute", précise Météo-France dans son dernier bulletin.
Lundi matin des vents à 139 km/h ont été enregistrés à Camaret (Finistère), comme à Bernières-sur-Mer (Calvados).
La fin de l'alerte pour le vent est prévu lundi à 20H00, mais pour vagues-submersion, elle sera probablement prolongée jusqu'à la nuit de mardi à mercredi, selon Météo-France.
Les vents forts "vont générer et entretenir de très fortes vagues sur la façade atlantique et sur l'ouest de la Manche. Ces vagues particulièrement puissantes vont s'amplifier progressivement lundi sur le littoral atlantique et de la Manche pour atteindre des hauteurs remarquables", auxquelles s'ajoute un risque de "surcote" (surélévation du niveau de la mer), en raison du coefficient de marées (90 lundi matin et 96 lundi soir).
Cette conjonction de coefficients élevés et de fortes vagues "risque d'engendrer, surtout au moment de la pleine mer, des submersions sur les parties exposées ou vulnérables du littoral des départements concernés", prévient Météo-France.
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