Pyongyang a informé les agences de l'ONU qu'elle lancerait sa fusée entre les 7 et 14 février, selon un document dont le gouvernement sud-coréen a publié une copie.
La Corée du Nord avait précédemment indiqué qu'elle procéderait au lancement entre les 8 et 25 février, autour de l'anniversaire, le 16, de l'ancien président Kim Jong-Il, père de l'actuel dirigeant Kim Jong-Un.
La Corée du Nord affirme que son programme spatial a des visées purement scientifiques, mais les Etats-Unis et leurs alliés, dont la Corée du Sud, estiment qu'il s'agit d'un essai mené dans le cadre du développement d'un missile balistique intercontinental capable de frapper les Etats-Unis.
Pyongyang n'a fourni aucune explication à ce changement de calendrier.
"Le gouvernement de Séoul pense que la Corée du Nord a en fait terminé ses préparations, comme le remplissage des réservoirs de la fusée après l'avoir mise en position verticale sur son pas de tir", a déclaré un responsable du ministère de la défense sud-coréen cité par l'agence de presse Yonhap.
L'armée sud-coréenne est en état d'alerte et prête à répondre, a ajouté ce responsable.
Un test de missile balistique représenterait "un nouvel acte déstabilisateur et provocateur", ont souligné vendredi le président américain Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping.
Lors d'un entretien téléphonique visant à "coordonner les efforts" pour répondre à l'essai nucléaire du 6 janvier, les deux dirigeants ont réaffirmé qu'ils étaient favorables à une "dénucléarisation de la péninsule coréenne".
Ils ont insisté sur "l'importance d'une réponse internationale forte et unie aux provocations de la Corée du Nord, en particulier à travers une résolution significative du Conseil de sécurité de l'ONU".
Washington avait en milieu de semaine menacé Pyongyang de "dures" sanctions supplémentaires dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, en cas de lancement de sa fusée.
Des observations par satellite ces derniers jours ont permis de repérer plusieurs camions citernes d'essence près du pas de tir, ce qui accrédite la thèse d'un lancement imminent. La fusée pourrait d'ailleurs être tirée au moment du Superbowl, l'événement sportif le plus important de l'année aux Etats-Unis, qui se déroule dimanche soir, soit lundi matin en heure coréenne.
La Corée du Nord est déjà visée par des sanctions de la communauté internationale après avoir mené quatre tests nucléaires ces dernières années. Le dernier en date est intervenu le 6 janvier quand Pyongyang a claironné avoir testé avec succès une bombe à hydrogène.
Cette annonce avait été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les experts internationaux mais le Conseil de sécurité de l'ONU a promis dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, dont la Chine, principal allié diplomatique de Pyongyang, d'alourdir l'arsenal de mesures de rétorsion contre Pyongyang.
L'entêtement nucléaire nord-coréen semble contrarier la Chine. Mais Pékin ne goûte guère l'idée que le renversement de Kim Jong-Un permette l'avènement, à sa frontière, d'une Corée réunifiée alignée sur les Etats-Unis.
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