"Nous n'allons pas travailler en faveur de la formation d'un gouvernement avec les droites", a déclaré Pablo Iglesias en référence au parti de centre-droit Ciudadanos. "Je demande à Pablo Iglesias de reconsidérer" cette exigence de négociation "exclusive", a répondu le dirigeant socialiste Pedro Sanchez, en la rejetant.
Les deux hommes se sont entretenus pendant plus d'une heure vendredi au Congrès (chambre basse) avant de faire ces déclarations. Il s'agissait de la dernière des rencontres organisées depuis mercredi par les socialistes pour tenter de former un gouvernement, près de sept semaines après les élections législatives.
Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, s'est vu confier par le roi Felipe VI mardi soir la tâche de tenter de former un gouvernement, son rival de droite et chef du gouvernement sortant, Mariano Rajoy, y ayant renoncé.
En théorie, M. Rajoy aurait dû être le premier à tenter l'investiture car son parti avait recueilli le plus de voix (28,7%) mais le dirigeant du Parti populaire (PP, droite) a renoncé, faute d'appuis suffisants au parlement.
M. Sanchez (22%), qui souhaite former un gouvernement "réformiste", a lancé une offre de négociations à droite - en sollicitant Ciudadanos, arrivé en quatrième position - et à gauche, en se tournant vers Podemos, troisième force politique.
"Notre équipe de négociateurs sera prête dès que le parti socialiste fera le pari d'un gouvernement progressiste", a insisté Pablo Iglesias. Je pense qu'il préfère "un gouvernement avec nous à un gouvernement avec les droites", a-t-il ajouté, insistant: "J'espère qu'il décidera de former un gouvernement avec nous et non pas avec Ciudadanos".
Son exigence a cependant été rejetée par le dirigeant socialiste, qui a indiqué que son parti avait "vocation à dialoguer avec toutes les formations".
"La porte est ouverte pour Podemos afin de commencer à négocier, je demande à Pablo Iglesias qu'il reconsidère" sa position, a insisté Pedro Sanchez.
Plus d'un mois et demi après les élections, la situation politique reste donc bloquée en Espagne.
Les socialistes disposent de 89 élus et avec les seules voix des 40 députés de Ciudadanos, ils ne parviendraient pas à obtenir l'investiture, car la route leur serait barrée par les élus du PP et de Podemos, qui cumulent au moins 184 élus.
Ils ne pourront donc pas gouverner sans le soutien de Podemos, de ses alliés régionaux et des écolo-communistes.
Pedro Sanchez a cependant annoncé vendredi qu'il poursuivait ses efforts et présenterait dès lundi ses propositions en termes de programme de gouvernement aux autres formations.
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