Le ou les tireurs sont parvenus à prendre la fuite après avoir fait feu, vers 21H30, avec des armes de deux calibres différents, 7,62 et 12, le mode opératoire évoquant un probable règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiants, a précisé une source policière.
Contacté par l'AFP, le parquet de Marseille a confirmé ce double homicide, sans pouvoir donner plus d'éléments dans l'immédiat ni sur les victimes ni sur les agresseurs.
Selon les premières constatations, les deux hommes étaient en train de dîner de hamburgers dans leur petite Peugeot, sur le parking du centre commercial Grand V - La Valentine, lorsqu'ils ont été pris pour cibles. L'endroit, en contrebas de la route, est à l'abri des regards et était quasiment désert à cette heure tardive. Les deux hommes ont été criblés de balles. De très nombreux étuis de kalachnikov et de fusils de chasse ont été retrouvés sur place, a précisé le parquet.
Les deux hommes sont morts avant l'arrivée des secours, l'un assis sur le siège passager, l'autre sur le siège conducteur. Les enquêteurs n'étaient pas en mesure de préciser si les victimes étaient par exemple armées.
La police judiciaire a été chargée de l'enquête.
- Mobile inconnu -
Deux heures après les faits, munis de surchaussons bleus et de gants, ils s'affairaient toujours autour du véhicule dont les vitres ont volé en éclats. La scène était éclairée par un puissant projecteur.
Selon une source proche de l'enquête, les deux victimes, dont l'identification était en corps vendredi matin, sont des jeunes hommes d'une vingtaine d'années.
Le mode opératoire laisse à penser qu'il s'agit d'un règlement de compte. "les deux victimes, dont les corps étaient extrêmement abîmés, semblent avoir été touchés chacun à plusieurs reprises à la tête, ce qui aurait provoqué leur mort, a précisé une source policière, même si le mobile reste à établir.
Marseille et sa région sont régulièrement le théâtre de règlements de comptes mortels, souvent liés au trafic de drogue ancré dans certains quartiers.
Le 13 janvier, un jeune homme de 20 ans avait été tué en pleine nuit par des tirs de kalachnikov, premier règlement de comptes de l'année 2016 dans la ville.
Mercredi dernier, c'est un adolescent de 16 ans qui trouvait la mort, touché par plusieurs coups de couteau dans une cité marseillaise. Son meurtrier présumé a depuis été interpellé et mis en examen.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nuñez, qui s'est rendu sur place, tout en appelant à la prudence sur l'interprétation des faits tant que le mobile n'était pas établi par les enquêteurs, a souligné que la police marseillaise "mettait tout en ?uvre pour lutter contre les trafics qui alimentent les règlements de comptes".
Ces derniers ont baissé de 20 règlements de comptes déplorés en 2013, à 15 en 2014 et 12 en 2015, a-t-il souligné.
Dans les Bouches-du-Rhône, il y a en moyenne deux douzaines de règlements de compte et tentatives par an, selon une source policière. 80 à 85% de ces affaires sont liées au trafic de stupéfiants et 40 à 45% d'entre elles sont élucidées, selon la même source.
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