L'évacuation, qui a débuté vers 07H15, fait suite à une décision de justice, saisie par SNCF Réseau qui est propriétaire du terrain. Les services de la préfecture de police de Paris avaient dénombré 135 cabanons où vivaient des familles dans des conditions d'hygiène précaires et avec des moyens de chauffage rudimentaires, laissant craindre des risques d'incendie.
Alors que le jour n'était pas encore levé, quelques dizaines de personnes, leurs maigres possessions sous le bras, grimpaient dans des bus qui devaient les conduire vers des centres d'hébergement.
"On est Européens, pourquoi on n'a pas de droits?", demande l'un d'eux.
Des CRS s'étaient déployés autour du bidonville, constitué d'une centaine de cabanes faites de planches de bois et de matériaux de récupération.
Il ne restait mercredi matin qu'une petite partie des habitants de ce campement, qui en a compté jusqu'à 400. La moitié avait déjà quitté les lieux en début de semaine, en raison des rumeurs d'évacuation prochaine.
"Une grande partie des habitants du bidonville sont partis pour mettre à l'abri leurs biens et reconstituer un nouveau campement. C'est un schéma habituel, c'est toujours plus facile d'expulser plutôt que de trouver des solutions durables. C'est l'expulsion qui pérennise les bidonvilles depuis 25 ans", considère Manon Fillonneau, du collectif RomEurope.
173 "personnes vulnérables" dont 8 enfants scolarisés avaient été recensées lors d'un diagnostic sanitaire la semaine dernière, selon la préfecture d'Ile-de-France, qui fait état de quatre cas de tuberculose.
Selon un récent rapport associatif, plus de 11.000 Roms ont été évacués de force de leurs campements en France en 2015, avec peu de solutions de relogement à la clé.
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