Le taux de chômage s'établissait à 10,5% en novembre, soit le plus faible niveau depuis octobre 2011. Avec 10,4%, il s'agit d'un plus bas depuis septembre 2011, a précisé Eurostat dans un communiqué.
Ce chiffre est légèrement meilleur qu'attendu. Le consensus d'analystes de Factset tablait sur une stagnation d'un mois sur l'autre, à 10,5%. Mais certains commentaires appelaient à ne pas se réjouir trop vite, pointant un taux encore trop élevé pour stimuler la croissance des salaires et faire repartir les prix à la consommation, ce qui serait de nature à soutenir l'économie.
"Il faudrait des reculs plus nets du taux de chômage pour générer une pression inflationniste significative", a relevé Jennifer McKeown, analyste de Capital Economics.
Eurostat a également fait part mardi d'un nouveau recul des prix à la production industrielle dans la zone euro (-0,8% en décembre par rapport à novembre), le déclin des prix dans l'énergie accentuant la tendance observée depuis des mois.
Certes le chômage a bien reculé depuis les sommets atteints au printemps 2013 dans l'espace de la monnaie unique (12,1%), mais il y a encore de fortes disparités. L'Allemagne affiche un taux de chômage de 4,5%, le plus faible de tous, tandis qu'il s'élève à 20,8% en Espagne (contre 23,6% un an auparavant), d'après Eurostat. Le dernier chiffre disponible pour la Grèce, celui d'octobre, montre un chômage à 24,5%. La France (10,2%) et la Slovaquie (10,6%) se situent autour du niveau moyen, l'Italie (11,4%) un peu au-dessus.
Il y avait en décembre, dans les 19 pays membres de la zone euro, 16,75 millions de personnes sans emploi, soit 1,5 million de moins qu'un an auparavant, quand le taux de chômage s'élevait encore à 11,4%.
Toutefois, a fait remarquer Howard Archer, économiste de IHS, la baisse s'est ralentie fin 2015, avec 340.000 chômeurs de moins au 4e trimestre, après un déclin "record" de 567.000 au trimestre précédent.
Mais "le recul notable du chômage dans l'ensemble de la zone euro jusqu'à décembre, conjugué à une inflation toujours négligeable, devrait soutenir les dépenses de consommation et, espérons le, jouer un rôle clé pour maintenir une croissance raisonnable", a ajouté cet analyste.
Dans l'ensemble des 28 Etats membres de l'UE, le taux est stable par rapport au mois précédent, à 9%, le pourcentage le plus faible depuis juin 2009. On dénombrait 21,94 millions de chômeurs en décembre, contre 23,97 millions en décembre 2014.
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